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Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
3.
Et lui-même, dit-il, était de la maison. Il n'a pas dit : L'un était l’esclave, l'autre était le maître; mais il l'a fait entendre discrètement. Si maison, veut dire ici peuple; et si Jésus était du peuple, c'est qu'il était de la maison. Nous aussi nous avons l'habitude de dire : Voilà un homme qui est de la maison. Il dit ici « maison » et non pas « temple », car le temple avait été construit non par Dieu lui-même, mais parles hommes. Quant il celui qui l'a établi, c'est Dieu; il est ici question de Moïse. Voyez comme la supériorité de Dieu est indiquée. Il était fidèle, dit-il, en toute sa maison, et il était de cette maison, c'est-à-dire du peuple. Or, l'ouvrier est plus estimable que l'ouvrage, et l'architecte que la maison. « Et l'architecte de toutes choses, c'est Dieu (4)». Vous voyez qu'il est question ici du peuple tout entier; et non du temple. « Quant à Moïse, il a été fidèle dans toute la maison de Dieu, comme un serviteur envoyé pour annoncer au peuple tout ce qu'il lui était ordonné de dire (5)». Voilà encore une autre différente qui résulte de l'état de fils et de celui de serviteur. Voyez-vous comme par ce nom de fils il fait entendre que le titre de Fils de Dieu appartient à Jésus en toute propriété ? « Mais le Christ, comme Fils, a l'autorité dans sa maison (6) ». Voyez-vous comme il distingue et sépare l'oeuvre de l’ouvrier, le serviteur du Fils? Celui-ci entre dans le bien de son père, comme Fils de la maison, celui-là comme serviteur. « Et c'est nous qui sommes sa maison, pourvu que nous conservions jusqu'à la fin une ferme confiance et l'espoir glorieux des biens qui nous attendent ».
Ici nouvelle exhortation à résister fortement, à ne pas tomber dans le découragement. Comme Moïse, dit-il, nous serons de la maison de Dieu, si nous conservons jusqu'à la, fin une- ferme confiance et un glorieux espoir. Celui que la douleur abat dans les épreuves et' qui sent son coeur défaillir, n'est pas glorifié; celui qui; tout couvert de confusion, va se cacher, n'a pas la confiance; celui qui est triste n'est pas glorifié. Et plus c'est faire leur éloge que de dire: « Si nous conservons jusqu'à la fin une ferme confiance et l'espérance de la gloire qui nous attend ». C'est montrer que cette confiance et cet espoir sont déjà entrés dans leur coeur. Mais c'est jusqu'à la fin qu'il faut persévérer; il faut savoir non-seulement résister mais avoir une confiance ferme et stable fortement appuyée sur la foi, sans jamais se laisser ébranler par les épreuves. Ne vous étonnez pas si ce mot: «Il a été éprouvé lui-même », rappelle un peu trop la nature humaine. Si, en parlant du Père qui n'a pourtant pas été incarné, l'Ecriture dit : « Le Seigneur a regardé du haut des cieux et il a vu tous les enfants des hommes » (Ps. XIII, 2); c'est-à-dire, il s'est rendu de toutes choses un compté fidèle et exact : si elle dit : « Je descendrai des cieux et je verrai si leurs plaintes sont légitimes » (Gen. XVIII, 21); si elle dit : « Dieu ne peut supporter les vices des hommes», pour exprimer la grandeur de la colère divine, on peut parler à plus forte raison « des épreuves » du Christ dont la chair a connu la souffrance. Comme beaucoup d'hommes pensent que l'épreuve des maux est le meilleur moyen de les connaître, il veut montrer que celui qui a souffert, tonnait lés souffrances de la nature humaine. « Vous donc, mes saints frères » (donc, c'est-à-dire « par ce motif) vous qui avez part à la vocation céleste ». N'en demandez pas davantage, si vous êtes appelés à cette vocation voilà la récompense! voilà la rémunération ! Ecoutez ce qui suit : « Considérez l'apôtre et le pontife de notre confession dans la personne de Jésus-Christ qui est fidèle à celui qui l'a établi, comme Moïse lui a été fidèle en toute sa maison ». Que signifient ces mots : « Qui est fidèle à celui qui l’a établi ? » Ils signifient : qui pourvoit à tout, qui conduit les siens, qui ne les laisse ni errer au hasard ni s'égarer. « Comme Moïse, en toute sa maison », c'est-à-dire: Apprenez à connaître ce pontife et vous n'aurez pas besoin d'autre consolation, d'autre exhortation. Il l'appelle apôtre, parce qu'il a été envoyé; il l'appelle pontife de « notre confession », c'est-à-dire de « notre foi ». Il a eu raison de dire : « Comme Moïse ». Car, comme lui, Jésus a été chargé de conduire et de gouverner son peuple ;mais sa mission était plus haute et plus importante. Moïse n'était qu'un serviteur; le Christ est le Fils de Dieu. Celui-là avait sous sa tutelle des étrangers; celui-ci est le tuteur des siens.
« Pour annoncer tout ce qu'il lui était ordonné de dire ».Que dites-vous, Paul? Dieu accepte-t-il le témoignage des hommes? Sans doute, il l'accepte. S'il prend à témoin le ciel, la terre et les collines, en disant par la bouche des prophètes « Cieux, entendez-moi; terre, écoute; car le Seigneur a parlé; écoutez, vallées et fondements de la terre » (Isaïe, I, 2 ; Mich. VI, 2), parce que le Seigneur porte son jugement contre son peuple, à plus forte raison peut-il prendre les hommes à témoin. Que veulent dire ces mots: « Pour annoncer, pour rendre témoignage? » C'est qu'il faut à Dieu des témoins contre des hommes qui ont abjuré la pudeur. « Le Christ gouverne comme Fils». Moïse était tuteur d'enfants étrangers; le Christ est le tuteur de sa famille. « Et la glorieuse espérance ». C'est bien dit : car les biens qui leur étaient promis n'étaient encore que des (476) espérances. Or il faut conserver l'espérance et nous glorifier de ces promesses, comme si elles s'étaient réalisées déjà. C'est pour cela qu'il parle « des espérance glorieuse »; c'est pour cela qu'il ajoute Conservons-la fermement jusqu'au bout; car c'est l'espérance qui nous a sauvés. Si donc nous lui devons notre salut, et si nous savons attendre patiemment, ne nous affligeons pas des maux présents et ne cherchons pas à voir l'effet des promesses divines ; « car lorsque l'on voit ce qu'on a espéré, ce n'est plus espérance ». (Rom. VIII, 24.) Ils sont grands les biens qui nous sont promis, et ce n'est point dans cette vie passagère et périssable que nous pouvons les goûter. Mais pourquoi donc alors nous prédire un bonheur qui ne doit pas être ici-bas notre partage? C'est que Dieu, au moyen de cette promesse, veut ranimer notre âme, affermir et fortifier notre ardeur, relever et fortifier nos esprits. Voilà le but véritable de toutes ces promesses.
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Homilien über den Brief an die Hebräer (BKV)
III.
Auch er, will er sagen, gehörte zum Hause. Er gebraucht aber nicht die Worte: Dieser war Knecht, Jener aber Herr, sondern läßt Dieß nur verdeckt durchleuchten. Wenn das Volk das Haus und er vom Volke war, so gehörte ja auch er zum Hause; denn so pflegen ja auch wir zu sagen: Dieser oder Jener ist aus diesem oder jenem S. 93 Hause. Hier aber sagt er Haus und nicht Tempel; denn diesen hat nicht Gott erbaut, sondern die Menschen; der ihm aber, dem Moses nämlich, das Dasein gegeben, ist Gott. Betrachte, wie er verdeckt den Vorrang deutlich werden läßt. „Treu war er,“ heißt es, „in dem ganzen Hause desselben,“ und er selbst war vom Hause, d. h. vom Volke. In größerer Ehre steht der Künstler als seine Werke; aber auch der Baumeister (genießt höhere Ehre) als das Haus, das er gebaut hat.
4. Der aber Alles erschaffen hat, ist Gott.
Siehst du, daß er nicht vom Tempel, sondern vom ganzen Volke redet?
5. Und Moses war zwar treu in dem ganzen Hause desselben als Diener zur Bezeugung Dessen, was verkündet werden sollte.
Siehe, wie noch ein anderer Vorzug besteht, - aus dem Verhältniß von Sohn und Dienern. Siehst du, wie er die wahre Abstammung durch die Benennung „Sohn“ andeutet?
6. Christus aber ist als Sohn in dem ihm eigenen Hause.
Siehe, wie er Werk und Meister, Diener und Sohn unterscheidet; der eine tritt in die väterlichen Besitzungen als Herr ein, der andere aber als Knecht. - „Welches Haus wir sind, wenn wir anders das Vertrauen und die herrliche Hoffnung bis an’s Ende festhalten.“ Hier ermahnt er sie wieder, fest zu stehen und nicht zu fallen; denn das Haus Gottes, sagt er, werden wir sein, wie es Moses war, wenn wir andere das Vertrauen und die herrliche Hoffnung bis an’s Ende S. 94 festhalten. Wer also durch die Prüfungen schmerzlich berührt wird und zu Fall kommt, kann sich nicht rühmen, und wer sich schämt und sich verbirgt, hat kein Vertrauen. Wer sich von Schmerz überwältigen läßt, bleibt ohne Ruhm. Dann aber spendet er ihnen auch wieder Lob mit den Worten: „Wenn wir anders das Vertrauen und die herrliche Hoffnung bis an’s Ende festhalten,“ wodurch er zeigt, daß sie bereits begonnen haben. Es ist also nothwendig, bis an’s Ende auszuharren und nicht bloß einfach zu stehen, sondern auch eine feste Hoffnung in der Überzeugung des Glaubens zu haben, ohne in den Prüfungen wankend zu werden. Auch darfst du dich nicht über die zu menschlich klingende Redeweise: „selbst versucht“1 wundern. Denn wenn die Schrift von dem Vater, der nicht Mensch wurde, sagt: „Vom Himmel schaute der Herr, und er sah alle Menschenkinder,“2 d. h. er gewann über Alles eine ganz genaue Kenntniß; und wieder: „Darum will ich hinabgehen und sehen, ob sie das Geschrei im Werke vollbracht haben;“3 und wieder: „Gott kann die Laster der Menschen nicht ertragen;“ - wenn die göttliche Schrift, sage ich, die Größe des Zornes anzeigt: so können noch viel mehr von Christus, der im Fleische gelitten, solch menschliche Zustände ausgesagt werden. Denn da viele Menschen glauben, daß vor Allem die Erfahrung eine zuverlässige Erkenntniß gewähre, so wollte er zeigen, daß Derjenige, welcher gelitten, wisse. was die menschliche Natur zu leiden hat. - „Weßhalb (ὅϑεν), heilige Brüder,“ sagt er. Der Ausdruck: „weßhalb“ steht hier statt: „darum“ (διὰ τοῦτο). „Mitgenossen des himmlischen Berufes.“ Suchet also hier Nichts, da ihr dorthin berufen seid; denn dort ist der Lohn, dort die Vergeltung. - Was besagen aber die Worte: „Sehet auf Jesum Christum, den Gesandten und Hohenpriester unseres Bekenntnisses, welcher treu ist Dem, der S. 95 ihn gemacht hat, wie auch Moses in dem ganzen Hause desselben“? Was heißt Das: „Welcher treu ist Dem, der ihn gemacht bat“? Es heißt: Welcher als Verwalter für Das besorgt ist, was ihm anvertraut worden, und nicht gestattet, daß es planlos verschleudert werde. „Wie auch Moses in dem ganzen Hause desselben,“ d.h. betrachtet, wer der Hohepriester und wie er beschaffen ist, und ihr bedürfet deines weiteren Trostes, keiner anderen Ermunterung. Apostel (Gesandten) nennt er ihn, weil er gesendet wurde, und „Hoherpriester unseres Bekenntnisses“ ist gleichbedeutend mit: Hoherpriester unseres Glaubens. Schön sagt er: „wie auch Moses“; denn auch er hatte die Sache des Volkes zu verwalten, wie auch Jener das Vorsteheramt ausübte, aber in einem wichtigeren und höheren Verhältnisse; denn Moses stand da als Diener, Christus aber als Sohn; Jener verwaltete fremdes. Dieser aber besorgte sein Eigentum. - „Zur Bezeugung Dessen, was verkündet werden sollte.“ Was sagst du? Nimmt Gott das Zeugniß eines Menschen an? Ganz gewiß. Denn wenn er Himmel und Erde und Hügel zu Zeugen anruft, da er durch den Propheten spricht: „Höret, ihr Himmel, und nimm es zu Ohren, Erde, denn der Herr redet;“4 und: „Höret, ihr Berge und ihr Grundvesten der Erde, daß der Herr in’s Gericht geht mit seinem Volke!“5 - so wird er um so mehr die Menschen zu Zeugen nehmen. Was heißt Das: „zur Bezeugung“? Daß sie Zeugen seien, wenn sie unverschämt wären. „Christus aber als Sohn;“ Jener hat über Fremdes die Sorge. Dieser aber besorgt sein Eigenthum. „Die herrliche Hoffnung.“ Treffend sagt er: „Hoffnung“; denn alle Güter fußten ja auf der Hoffnung. Diese muß aber so festgehalten werden, daß man sich derselben rühme, als besäßen wir dieselben schon wirklich. Darum sagt er: „die herrliche Hoffnung“ und fügt bei: „wenn wir dieselbe bis an’s Ende S. 96 festhalten;“ denn durch die Hoffnung sind wir gerettet worden. Wenn wir also durch die Hoffnung Erlösung gefunden und mit Geduld warten, so wollen wir auch wegen der Gegenwart nicht mißmuthig werden und nicht schon jetzt suchen, was uns die Zukunft verheißt; „denn die Hoffnung,“ heißt es, „welche man sieht, ist keine Hoffnung.“6 Denn da die Güter so groß sind, will er sagen, können uns dieselben in diesem vergänglichen Leben nicht zu Theil werden. Warum hat er sie uns aber verheissen, wenn er sie uns hienieden nicht geben will? Damit er durch diese Verheissung die Seelen erfreue, durch das Versprechen den Muth stärke und unsern Sinn ermuntere und belebe. Deßhalb ist Dieß alles geschehen.