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Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
4.
Voyez-vous comment sa pensée s'élevant au-dessus de tout, le rendait supérieur, non-seulement à toute créature , non-seulement à ce ciel visible, mais à tous les cieux qui peuvent exister? Avez-vous compris cette élévation d'âme? Avez-vous vu quel homme admirable était devenu ce faiseur de tentes, quand il l'a voulu, lui qui avait passé toute sa vie dans les rues et les places publiques? Non, non; avec une ferme volonté rien ne peut arrêter notre vol sublime. Car si nous apprenons parfaitement, si nous pouvons exercer certaines professions dont les résultats étonnent et surpassent le vulgaire, bien plus est-il possible d'atteindre à une perfection qui demande moins de travail. Quoi de plus difficile, de plus pénible, par exemple, dites-moi, que de marcher sur une corde tendue, comme on le ferait sur un sol uni ; et, tout en se promenant dans le vide, de s'habiller et de se déshabiller comme si on était assis sur son lit? Ces expériences ne nous semblent-elles pas tellement effrayantes, que loin de vouloir les regarder, nous tremblons, nous avons le frisson rien qu'à les apercevoir? Dites-moi encore, quoi de plus pénible et de plus difficile que de se placer une perche en équilibre sur le front, et de porter sur la pointe un misérable enfant qui fait mille évolutions dangereuses pour l'amusement du public ? Quoi de plus pénible et de- plus difficile que de jouer à la paume sur des épées dressées? Est-il rien de dangereux comme de fouiller en plongeant le fond des mers? Vous me citeriez vous-mêmes mille autres professions périlleuses.
Or, la vertu est plus aisée que tout cela, quand même une sainte ambition nous porterait à monter jusqu'au ciel. Ici, il ne s'agit que de vouloir, et tout s'ensuit. Il n'est pas permis de dire : Je ne saurais ! Ce serait accuser votre créateur; car sil nous a faits trop faibles, et qu'il nous commande cependant, l'accusation retombe sur lui. Comment donc, direz-vous, tant d'hommes ne peuvent-ils pas arriver? C'est qu'ils ne veulent pas. Et pourquoi ne veulent-ils pas? C'est lâcheté: s'ils voulaient, certainement ils pourraient. Paul n'a-t-il pas dit : « Je veux que tout homme soit comme moi-même? » (I Cor. VII, 7.) II savait, en effet, que tous peuvent être comme lui: si la chose était impossible, il n'aurait pas écrit cette parole.
Voulez-vous devenir vertueux? Avant tout, commencez. Car, dites-moi, dans toute profession, dès qu'on veut savoir, suffit-il de vouloir, sans mettre la main à l'oeuvre ? Par exemple, quelqu'un veut devenir pilote; il ne dit pas : Je le veux; c'est insuffisant, en effet; aussi, il commence. Veut-on devenir marchand? On ne dit pas seulement: Je veux; on entreprend le commerce. Veut-on voyager au loin? On ne dit pas seulement: Je veux; on se met en route. En toutes choses enfin, vouloir ne suffit pas; agir est nécessaire. Et quand vous voulez monter au ciel, vous vous contentez de dire : Je le veux. !
On m'objectera que je disais tout à l'heure: Il suffit de vouloir ! Oui, de vouloir avec des actes, de commencer la grande affaire et les saints travaux. Car nous avons un Dieu qui nous seconde et nous aide. Seulement, prenons notre parti, mettons-nous à l'oeuvre comme à une chose sérieuse, soyons diligents, soyons appliqués et attentifs, et le reste se fera. Que si nous dormons, si nous attendons en plein sommeil que le ciel s'ouvre, quand donc pourrons-nous saisir ce sublime héritage ? De la volonté, donc, je vous en prie, de la volonté! Pourquoi toujours traiter uniquement les affaires de cette vie que nous quitterons demain? Ah! plutôt, faisons choix de la vertu, qui nous suffira pour les siècles sans fin, où nous serons à tout jamais, où nous jouirons de biens impérissables ! Puissions-nous les gagner tous, par la grâce et la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, etc.
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Homilien über den Brief an die Hebräer (BKV)
IV.
Siehst du, wie die über Alles hineilende Betrachtung ihn nicht allein über die erschaffenen Dinge erhob, sondern auch über diesen Himmel und über alle etwaigen andern? Siehst du die Höhe der Erkenntniß? Siehst du, was aus dem Zeltmacher, als er wollte, geworden, aus ihm, der sein ganzes Leben in öffentlichen Geschäften zugebracht hatte? Denn es gibt gar kein Hinderniß, das wir nicht Alle übersteigen können, wenn wir nur wollen. Denn wenn wir in den Künsten, welche dem großen Haufen unzugänglich sind, zu so hoher Vollendung gelangen, so wird Dieß noch viel mehr in den Dingen der Fall sein, welche keine solche Anstrengung erheischen. Denn sage mir, was ist härter und schwieriger, als auf einem ausgespannten Seile wie auf ebener Erde zu gehen und einherschreitend sich anzuziehen und auszukleiden, als säße man auf dem Bette? Scheint uns die Sache nicht so schrecklich zu sein, daß wir nicht einmal hinschauen wollen, sondern schon beim bloßen Anblicke fürchten und zittern? Was ist aber, sag’ an, mühsamer und schwieriger, als eine Stange auf’s Angesicht stellen, so daß ein daraufsitzender Knabe tausenderlei Spiele macht und die Zuschauer ergötzt? Was ist schwerer, als zwischen Schwertern Ball zu spielen? Was schwieriger, als die Tiefe des Meeres zu erforschen? Und so könnte man noch unzählige andere Künste nennen; aber leichter als alle diese ist die Tugend und das Aufsteigen zum Himmel, wenn wir nur wollen; ja, wir brauchen S. 266 nur zu wollen, und Alles wird folgen. Denn man darf nicht sagen: ich kann nicht; Das hieße den Schöpfer anklagen; denn wenn er uns ohnmächtig erschaffen hat und dann Pflichten auferlegt, so liegt darin eine Anklage gegen ihn. Wie kommt es nun, sagt man, daß Viele ohnmächtig sind? Weil es am Wollen fehlt. Warum aber wollen sie nicht? Aus Fahrlässigkeit; denn wenn sie guten Willen hätten, vermöchten sie Alles. Darum sagt auch Paulus: „Ich wünschte, daß ihr alle wäret wie ich,“1 weil er wußte, daß Alle sein könnten wie er; denn wenn Das eine Unmöglichkeit wäre, würde er nicht so gesprochen haben. Willst du tugendhaft werden? Fang nur damit an? Denn sage mir, beschränken wir uns bei allen Künsten, wenn wir darin Etwas leisten wollen, auf’s Wünschen, oder legen wir auch Hand an’s Werk? So will z. B. Jemand ein Steuermann werden; er sagt nicht: Ich will, und begnügt sich damit, sondern legt auch Hand an’s Werk. Jemand will ein Kaufmann werden; er sagt nicht bloß: Ich will, sondern er greift auch die Sache thätig an. Wiederum, es will Jemand verreisen; er sagt nicht: Ich will, sondern schickt sich auch dazu an. Also genügt bei allen Dingen das alleinige Wollen nicht, sondern es muß auch die Ausführung hinzukommen; du aber, der du in den Himmel hinaufsteigen willst, sprichst: Ich will nur. Wie sagtest du aber, heißt es, daß das Wollen genüge? Das Wollen mit den Werken, indem man die Sache thatkräftig angreift; denn wir haben Gott zum Mithelfer, der uns beisteht. Wenn wir nur zum Entschlusse kommen, nur wirklich zum Handeln gelangen, nur Sorgfalt anwenden, nur unseren Sinn darauf richten, dann folgt Alles von selbst. Wenn wir aber schlafen und schnarchend in den Himmel einzugehen hoffen, wann werden wir alsdann die Erbschaft des Himmels erlangen können? Wollen wir daher, ich bitte, wollen wir doch! S. 267 Warum kaufen wir Alles für das gegenwärtige Leben, das wir morgen verlassen müssen? Wählen wir also die Tugend, die uns in alle Ewigkeit befriedigen wird, wo wir immer sein und die ewigen Güter genießen werden, deren wir alle theilhaftig werden mögen durch die Gnade und Menschenfreundlichkeit u. s. w. S. 268
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1 Kor 7,7 ↩