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Homilien über den Brief an die Hebräer (BKV)
III.
Weißt du nicht, daß der ganze Erdkreis zehn Mal und hundert Mal und zehntausend Mal und doppelt so oft genommen, noch nicht den kleinsten Theil der himmlischen Güter ausmacht? Wer daher die irdischen Güter bewundert, fügt jenen Schmach zu, weil er dieselben seiner Sorge werth hält, die von dem himmlischen so weit übertroffen werden. Er wird aber auch jene nicht bewundern können; denn wie wäre Das möglich, da er bezüglich derselben voll ängstlicher Sorgen ist? Durchschneiden wir denn endlich, wenn auch spät, ich bitte euch, die Seile und die Stricke, denn Das sind die irdischen Dinge. Wie lange beugen wir uns denn erdwärts? Wie lange verfolgen wir einander, wie die wilden Thiere und wie die Fische? Oder vielmehr, die wilden Thiere stellen einander nicht nach, sondern nur anderartigen Wesen. So zerreißt z. B. ein Bär nicht leicht einen Bären, noch tödtet die Schlange eine andere, indem sie sich vor der gleichen Art scheuen. Denjenigen aber, der mit dir die gleiche Abstammung und unzählige Rechte gemein hat: die Verwandtschaft, die Vernunft, die Erkenntniß Gottes, deinen Verwandten also und den Genossen derselben Natur mordest du und bereitest ihm unsägliches Elend. Denn wenn auch dein Schwert ihm nicht in den Hals fährt, wird darum deine Rechte nicht in Blut getaucht? Du vollbringst, was schwerer als Dieß ist, indem du ihn in beständige Trauer versetzest. Thätest du Jenes, so würdest du ihn von seinen Sorgen erlösen, jetzt aber überlieferst du ihn dem Hunger und der Knechtschaft, der Verzweiflung und vielen andern Sünden. Diese Worte spreche ich, und werde nicht aufhören, also zu sprechen, nicht um euch zum Morde zu reizen, noch um euch zu einem geringern Vergehen, als dieses ist, zu veranlassen, sondern damit ihr nicht ein dreistes Vertrauen S. 376 habet, als würdet ihr ungestraft bleiben: „Das Brod der Armen,“ heißt es, „ist das Leben der Armen; wer ihn darum bringt, ist ein Mörder.“1 Halten wir daher endlich unsere Hände an uns, ich bitte euch, halten wir sie an uns, oder vielmehr, halten wir sie nicht an uns, sondern strecken wir dieselben schön aus, nicht im Dienste der Habsucht, sondern zum Almosenspenden. Unsere Hand sei nicht unfruchtbar noch dürr; denn wenn sie keine Almosen spendet, ist sie dürr; wenn sie dabei noch von der Habsucht geführt wird, ist sie verrucht und schmutzig. Niemand esse mit solchen Händen; denn es wäre eine Schmach für die geladenen Gäste. Denn sage mir, wenn Jemand auf Teppichen und einer weichen Decke und goldgestickter Leinwand in einem prachtvollen und großen Hause uns Platz nehmen ließe, und eine große Menge Diener zur Verfügung anstellte, und einen Tisch aus Gold und Silber bereitete, und nachdem er ihn mit den kostbarsten und mannigfaltigsten Speisen vollgestellt, uns zu essen nöthigte, wenn wir nun dulden wollten, daß er selbst mit schmutzigen und mit Menschenkoth beschmierten Händen sich niederlasse: würde wohl Einer diese Plage ertragen und das Ganze nicht für eine Schmach halten? Ich wenigstens glaube es, und er würde wohl rasch davon laufen. Jetzt aber erblickst du nicht bloß die Hände mit wahrhaftigem Kothe besudelt, sondern auch die Speisen selbst sind davon voll und du läufst nicht weg, du fliehest nicht, du sprichst dich nicht tadelnd aus; sondern wenn er sich im Glanze der Herrschaft befindet, so hältst du Das für Etwas gar Großes, und du richtest deine Seele zu Grunde, indem du solche Speisen genießest; denn schlimmer als jeglicher Koth ist die Habsucht; denn sie besudelt die Seele, nicht den Leib, und der Schmutz ist schwer wegzusäubern. Wenn du nun siehst, daß er sich zu Tische niederläßt, und mit S. 377 diesem Kothe an den Händen und im Gesichte beschmutzt ist, und daß das ganze Haus und der Tisch voll davon sind (denn schmutziger und abscheulicher als Koth, und was noch eckelhafter als solcher ist, sind jene Speisen), - hältst du dich dann für geehrt und zu einem leckeren Mahle geladen? Und du fürchtest Paulus nicht, der uns, wenn wir wollen, unbehindert zu dem Tische der Heiden hingehen läßt, es aber nicht duldet, auch wenn wir es wünschten, an den Tischen der Geizigen Platz zu nehmen? Denn er sagt: „Wenn Einer, der unter euch Bruder heißt, ein Hurer oder ein Geiziger ist.“2 Bruder nennt er hier jeden Gläubigen, nicht einen, der einsam lebt. Denn was bewirkt die Bruderschaft? Das Bad der Wiedergeburt, das Recht, Gott Vater nennen zu dürfen, so daß der Katechumen, wenn er auch ein Einsiedler wäre, nicht Bruder heißt, der Gläubige aber Bruder ist, wenn er auch in der Welt lebt: „Wenn einer,“ sagt er, Bruder heißt; denn damals war noch keine Spur von einem Einsiedler, sondern dieser Selige sprach alle seine Worte zu Weltleuten. „Wenn Einer,“ sagt er, „Bruder heißt, ein Hurer, ein Geiziger oder ein Säufer ist, mit einem solchen sollet ihr nicht einmal essen.“ Bezüglich der Heiden sagt er Solches nicht, sondern was? „Wenn Jemand von den Ungläubigen euch einladet, und ihr hingeben wollet, so esset Alles, was euch vorgesetzt wird.“3 „Wenn aber Jemand,“ sagt er, „der dein Bruder heißt, ein Säufer ist.“
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Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
3.
Ignorez-vous qu'en mettant en balance dix mondes comme celui-ci, ou même cent, dix mille, vingt mille univers, ils ne pèseraient pas autant que la moindre partie des biens que le ciel nous garde ? Admirer la terre et ses richesses, c'est déshonorer les célestes trésors; puisque c'est estimer les unes dignes d'être comparées aux autres qui les surpassent infiniment. Il y a plus, c'est se refuser à admirer ceux-ci; comment, en effet, leur réserver quelque part de votre admiration, lorsque ceux-là l'ont ravie jusqu'à vous mettre hors de vous-même. Ah! tranchons, trop tard sans doute, mais tranchons enfin ces cordes et ces lacs indignes qui ne sont après tout, que des choses terrestres. Combien de temps encore serons-nous courbés, sans regarder au-dessus de nos tètes? Combien de temps nous ferons-nous une guerre de surprises, comme les bêtes fauves, comme les poissons ? Que dis-je ? les bêtes fauves ne font pas la guerre à ceux de leur espèce, mais aux espèces étrangères. L'ours ne tue pas l'ours ; le serpent ne détruit pas le serpent; chacun d'eux respecte dans les autres sa famille. Et voici une créature de même espèce que vous, partageant tous vos droits, ayant avec vous même sang, même intelligence, même connaissance de Dieu, communauté complète de nature enfin : et c'est vous qui la tuez et la précipitez dans des anaux innombrables! Je le veux ; vous ne la percez pas avec un glaive, vos mains ne se plongent pas dans sa poitrine ouverte ; mais vous faites pire que cela en lui créant de mortels et perpétuels ennuis en la tuant, vous l'auriez délivrée de soucis. Mais aujourd'hui vous la jetez comme une proie à la faim, à la servitude, aux amertumes de tout genre, à tous les péchés.
Je le dis et ne cesserai de le dire, non certes pour vous déterminer à l'assassinat, ni pour engager à des crimes moindres que le meurtre, mais pour vous ôter la confiance où vous êtes que Dieu n'aura pas à vous punir. « Celui », dit le Sage, « qui enlève au prochain le pain et la nourriture, devient son meurtrier ». (Ecclés. XXXIV, 24.) Donc arrêtons nos mains, je vous en conjure, ou plutôt étendons-les pour la justice, non par conséquent pour amasser encore par avarice, mais pour verser l'aumône. N'ayons pas une main stérile ni desséchée. Elle est desséchée, la main qui ne fait point l'aumône ; elle est exécrable et impure, celle qui amasse par avarice. Ne mangez pas avec ces mains souillées, vous feriez honte aux convives.
Dites-moi plutôt, je vous prie. Une personne (558) nous a fait asseoir à sa table au milieu de tapis et de riches couvertures, de tissus de fin lin brodés d'or, dans un splendide appartement; il déploie le luxe d'un personnel nombreux de domestiques empressés; le couvert est en or et en argent; les mets de tout genre et très-rares chargent la table ; il nous invite à manger, et voilà que nous le voyons apporter des mains souillées de boue et d'ordure, et s'asseoir auprès de nous je vous le demande, qui donc supporterait le supplice d'un tel voisinage ? Qui ne se croirait déshonoré ? Tout le monde, j'imagine, éprouverait ce sentiment, et reculerait d'horreur. Et maintenant vous voyez des mains pleines de boue et qui, par là même, souillent les aliments qu'elles touchent, et vous ne fuyez pas ? Et vous ne blâmez même pas ? Et si vous rencontrez cette impudence dans un homme constitué en dignité, vous tenez sa présence à honneur, et vous perdez votre âme en goûtant ces mets abominables ! Car l'avarice est pire que la boue la plus infecte ; elle salit corps et âme, elle rend l'un et l'autre bien difficiles à purifier. Et vous qui voyez votre hôte couvert de cette fange, qui souille et remplit ses yeux, ses mains, sa maison, sa table; car les aliments qu'il offre sont plus hideux et plus dégoûtants que l'ordure et que tout ce qu'il y a de plus immonde; et vous vous trouvez simplement très-honoré, et vous vous promettez bien des délices; et vous ne respectez pas même la défense de saint Paul,. qui nous permet, facilement de nous asseoir, si nous voulons, à1a table des païens, tandis qu'il ne nous permet pas même le désir de goûter à celle des avares et de ceux qui s'enrichissent aux dépens du prochain. Il dit, en effet : « Fuyez celui qui s'appelle frère entre vous, si c'est un fornicateur », désignant ici simplement par frère, tout fidèle, et non pas un moine. Car qu'est-ce qui fait la fraternité ? C'est le bain de la régénération, en vous donnant droit de donner à Dieu le nom de Père. Pour cette raison, un catéchumène, fût-il moine, n'est pas un frère; tandis qu'un fidèle, fût-il mondain et séculier, est frère. « Si donc », dit saint Paul, « celui qu'on nomme frère » : or, vous savez qu'à l'époque de l'apôtre, il n'y avait pas même vestige de moine; c'est donc aux gens du monde et du siècle que s'adressaient toutes les paroles du saint : « Si celui « qu'on nomme votre frère, est fornicateur, ou« avare, ou ivrogne, vous ne prendrez pas même « votre nourriture avec un homme de cette espèce ». Il n'est pas aussi sévère avec les grecs ou gentils : « Si un infidèle vous invite et qu'il vous plaise d'y aller, mangez tout ce qu'on vous donnera » (I. Cor. V, 11 ; X, 27); tandis qu'il nous exclut de chez un frère dès qu'il est ivrogne.