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Histoire Lausiaque (Vies d'ascètes et de pères du désert)
XX - PAUL
[1] Il y a en Egypte une montagne aboutissant au grand désert de Scété : elle s'appelle Phermé. Sur cette montagne résident environ cinq cents hommes qui pratiquent l'ascétisme. Parmi eux aussi un certain Paul — c'est son nom — observa ce genre de vie ; il ne toucha pas à un travail ni à une affaire, il ne reçut rien de personne, hormis de quoi manger. Or son ouvrage à lui et son ascèse fut de prier sans cesse. Il avait donc trois cents prières déterminées, ramassant alors autant de petits cailloux, les tenant dans son sein et, à chaque prière, jetant hors de son sein un caillou. [2] Ayant abordé pour un entretien le saint Macaire. surnommé le Citadin, il lui dit : « Abbé Macaire, je suis affligé. « Il le força alors à lui dire pour quelle cause. Et il lui dit : « Dans un village habite une vierge, qui a trente ans de pratique d'ascétisme. Sur elle on m'a raconté, qu'à part samedi ou dimanche, elle ne goûte jamais à rien, mais traînant en longueur les semaines et mangeant à l'intervalle de cinq jours, elle fait sept cents prières. Et j'ai désespéré de moi en apprenant cela, de ce que je n'en ai pu faire au-delà des trois cents. » [3] Le saint Macaire lui répond : « Moi, j'ai soixante ans, je fais cent prières régulières, je produis par mon travail ce qui concerne ma nourriture, je rends aux frères le devoir de les entretenir, et le raisonnement ne me juge pas comme coupable de négligence. Quant à toi, si en faisant trois cents prières lu es jugé par la conscience, il est évident que tu ne les récites pas avec pureté ou que tu peux en réciter davantage que tu n'en récites. »
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Leben der Väter (BKV)
20. Paulus von Pherme.
In Ägypten liegt ein Gebirge, das sich gegen die große Wüste der Sketis erstreckt und Pherme1 genannt wird. Dort hausen an fünfhundert Männer in strenger Abtötung; darunter war ein gewisser Paulus, der diese Lebensweise hatte: Er befaßte sich mit keiner Arbeit noch irgendeinem Anliegen und nahm als Geschenk nur soviel, als ihm zum Essen unbedingt nötig war. Er kannte nur eine Beschäftigung: unablässiges Gebet. Er hatte dreihundert bestimmte Gebete, las täglich genau soviel Steinchen zusammen, barg sie im Gürtel und warf bei jedem Gebet eines weg.2 Zum heiligen Makarius, der den Beinamen "der Städter" führte, kam er einst auf Besuch und klagte: "Vater, ich bin in großer Not." Auf vieles Drängen gestand er endlich den Grund: "In einem Dorfe führt eine Jungfrau schon dreißig Jahre lang ein asketisches Leben. Man hat mir erzählt, daß sie nur am Sabbat und am Tage des Herrn etwas genießt, also jede Woche fünf Tage nüchtern bleibt; dabei verrichtet sie täglich siebenhundert Gebete. Darum hab' ich mir selber Vorwürfe gemacht, weil ich mehr als dreihundert nicht fertig bringe." Der heilige S. 363 Makarius gab ihm zur Antwort: "Sechzig Jahre sind es, daß ich täglich hundert Gebete verrichte; zugleich verdiene ich mir durch Handarbeit den Unterhalt und widme den Brüdern soviel Zeit, als nötig ist. Dennoch kommt mir nie der Gedanke, daß ich nachlässig sei. Wenn dagegen dir trotz dreihundert Gebeten dein Gewissen Vorwürfe macht, so folgt daraus, daß du nicht andächtig betest oder daß du mehr beten könntest, als du wirklich betest."