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Histoire de l'Église
CHAPITRE XXII.
Partie d'une lettre de Pierre Evêque d'Alexandrie touchant les violences commises par Lucius.
« Pallade Gouverneur de la Province, Païen, et fort attaché au culte des Idoles, et qui avait souvent fait la guerre à Jésus-Christ, ayant amassé la troupe dont j'ai parlé, fit irruption dans l'Eglise avec la même impétuosité, que s'il eût été question de faire main basse sur des Barbares. Lorsque 248 j'ai voulu raconter ce qui se passa en cette occasion, le seul souvenir a tiré des larmes de mes yeux. Je garderais encore le silence, ou ne m'occuperais tout au plus qu'à verser des pleurs, si les pensées que Dieu m'a données n'avaient dissipé ma douleur. Cette troupe dont j'ai parlé étant entrée dans l'Eglise de Théonas, y chanta des chansons composées en l'honneur des Idoles, au lieu de Psaumes, y battit des mains, et y dit des paroles déshonnêtes, au lieu d'y lire la sainte Ecriture, et y prononça contre les Vierges consacrées à Dieu, des saletés que je n'ai garde de répéter. Il n'y eut point d'homme grave qui ne bouchât ses oreilles, de peur de les entendre, et qui ne souhaitât d'en avoir perdu l'usage.
Mais plût à Dieu qu'ils se fussent contentés de cette insolence, et qu'ils n'eussent point enchéri sur la licence de leurs discours, par la brutalité de leurs actions. Quelque atroces que soient les injures, elles sont aisément supportées par ceux qui sont éclairés de la sagesse de Dieu, et affermis dans l'observation de ses préceptes. Ceux-ci comme des vases de colère préparés pour la perdition, en faisant un vilain bruit par le nez, comme par un tuyau, déchirèrent les habits des Vierges qui s'étaient consacrées à Dieu, et qui s'étaient rendues semblables à des Anges par leur pureté. Ils les traînèrent toutes nus par toute la ville, et leur firent mille insolences pleines de la plus étrange inhumanité. Que si quelqu'un touché de compassion, entreprenait de leur faire quelque remontrance, il était aussitôt maltraité, et battu outrageusement. Mais le plus grand 249 malheur qui arriva, est que plusieurs furent forcées; plusieurs furent tuées à coups de bâton sur la tête ; plusieurs demeurèrent sans sépulture au grand déplaisir de leurs parents, et il y en a dont on cherche encore aujourd'hui les corps. Mais pourquoi déplorer ces maux qui paraissent supportables, quand on les compare à de plus atroces ? Pourquoi ne les pas laisser pour passer à un sujet plus important, qui vous remplira d'étonnement, et vous fera admirer l'excès de la bonté de Dieu qui n'a pas abîmé le monde. Ces impies ont fait sur l'Autel ce qui n'avait jamais été ni fait, ni entendu du temps de nos pères, comme parle l'Ecriture. Ils ont fait danser sur l'Autel, où nous attirons le saint Esprit par nos prières, comme sur un théâtre profane un jeune homme, qui renonçant en quelque sorte à l'honneur de son sexe, avait pris un habit de fille, qui faisait mille gestes ridicules pendant qu'ils riaient avec éclat, et qu'ils disaient toute sorte d'impiétés . Comme si les abominations qu'ils avaient faites auparavant n'eussent rien eu que de fore honnête, ils choisirent un des plus infâmes de leur troupe, qui en se dépouillant de ses habits, se dépouilla aussi de la pudeur, le mirent tout nu dans la chaire, et le saluèrent comme un Prédicateur qui allait débiter une doctrine toute contraire à celle de Jésus-Christ qui allait consacrer les vices, et enseigner que la débauche vaut mieux que la continence, et qu'il n'y a rien de si commode dans la vie que la fornication, l'adultère, l'amour des garçons, le vol, et l'excès du boire, et du manger.
Lorsque je fus sorti de l'Eglise 250 car comment y serais-je demeuré, pendant que les gens de guerre y étaient entrés à main armée, que le peuple gagné par argent y faisait un bruit horrible, et que les Païens y étaient accourus en foule, Lucius mon successeur, qui n'avait point été élu dans l'assemblée d'Evêques, par les suffrages du Clergé, ni demandé par le peuple selon les lois de l'Eglise, mais qui avait acheté la dignité Episcopale, comme une charge séculière y arriva. Mais il n'y arriva pas seul ; il y avait avec lui, non des Évêques, des Prêtres, des Diacres, des Fidèles, non des Moines qui chantassent des Hymnes tirées de l'Ecriture Sainte, mais il y avait Euzoïus qui ayant été autrefois ordonné Diacre de notre Eglise d'Alexandrie, y fut déposé avec Arius, dans le grand et saint Concile de Nicée, et qui ruine maintenant l'Eglise d'Antioche par sa conduite. Il avait encore avec lui Magnus, qui avait la garde du trésor du lieu où était le Prince, et qui avait toujours prêté main forte à l'impiété. Ce Magnus ayant mis le feu au temple de Julien, à l'Eglise de Beryte, ville célèbre de Phénicie, fut condamné sous le règne de Jovien d'heureuse mémoire, à la rebâtir à ses dépens, et: il eut eu la tête tranchée, si par de fortes sollicitations, il n'eût obtenu la grâce. La connaissance que vous avez: des violences, et: des cruautés de l'ennemi, qui s'est élevé contre nous, vous peut faire juger de la grandeur, et de l'énormité des crimes, qui ont été commis dans l'Eglise, et doit exciter votre zèle à en rechercher la justice. Ce Lucius qui a été condamné tant de fois par votre jugement, et par celui 251 de tous les Évêques Orthodoxes, est venu dans cette ville, dont les habitants avaient une extrême aversion de lui, avec un fondement très-légitime. En effet il ne se contente pas de dire comme l'insensé dans les Psaumes: Jésus-Christ n'est pas vrai Dieu; mais étant corrompu, il tache de corrompre les autres, et met tout son plaisir dans les blasphèmes qui sont avancés contre Jésus-Christ, par ceux qui adorent la créature, au lieu d'adorer le Créateur. Je ne ce dis rien que de véritable, puisque les sentiments de cet impie, sont fort approchants de ceux des Païens, et qu'il a la témérité d'adorer un autre Dieu que le véritable. Le peuple fit des acclamations à son arrivée, et lui dit: Soyez le bien venu, vous qui niez le Fils ; Sérapis vous aime, et vous a heureusement amené ici. C'est ainsi qu'ils appellent leur Idole.
A l'heure même Magnus, le complice de ses impiétés, et le ministre de ses violences, étant à la tête de ses ce soldats, se saisît de dix-neuf tant Prêtres, que Diacres, dont quelques-uns étaie âgés de plus de quatre-vingt ans, et comme s'ils eussent été surpris dans quelque crime atroce, il les fit amener devant lui, et les pressa de renoncer à la foi, que nos Pères ont reçue des Apôtres, et qu'ils nous ont laissée, et les assura que ce serait une action qui serait fort agréable au très-clément Empereur Valens. Consentez, misérables, leur cria-t-il, consentez à la doctrine des Ariens. Bien que votre Religion soit la véritable, Dieu vous pardonnera de l'avoir trahie, puisque vous ne l'aurez pas trahie volontairement, mais par contrainte, et que les péchés qu'on commet par 252 contrainte ont leur excuse, au lieu que les volontaires portent avec eux leur condamnation.. Faites réflexion sur ces raisons que je vous représente, et signés promptement la doctrine d'Arius, que Lucius publie. Tenez pour certain que si vous obéissez aux Empereurs, vous recevrez des richesses, et des honneurs en récompense ; au lieu que si vous leur désobéissez, vous serez mis en prison, vous serez déchirés de coups, tourmentés par les plus cruels de tous les supplices, dépouillés de vos biens, chassés de votre pays, et emmenés en des lieux incultes, et sauvages. Mêlant ainsi des promesses à ses menaces, il tâchait de les faire renoncer à la foi.
Mais ces généreux Ecclésiastiques appréhendant incomparablement davantage la perte de la foi, que les plus rigoureux supplices, lui répondirent enfin en ces termes Cessez, cessez de prétendre nous épouvanter par vos menaces, nous n'adorons point un Dieu nouveau. C'est en vain que vous écumez comme une mer irritée, c'est en vain que vous soufflez comme un vent impétueux. Nous demeurerons attachés à la saine doctrine, jusques au dernier soupir. Nous ne croirons jamais que Dieu ait été sans puissance, sans sagesse, et sans vérité. Nous ne croirons jamais qu'il ait été Père en un temps, et qu'il ne l'ait point été en un autre, comme le croit cet Arien impie, qui lui donne un Fils temporel. Si le Fils était une créature, comme les Ariens le disent, et qu'il ne fût point de même substance que son Père, le Père y serait réduit au néant, puisque selon eux le Fils n'étant: point, le Père ne serait point non plus: que si 253 le Père est de toute éternité, et s'il produit son Fils, non par aucun écoulement, parce que Dieu n'est point susceptible de passions, n'est-ce pas une folie, et une extravagance de dire du Fils, à qui toutes les créatures sont redevables de leur être : II y a eu un temps auquel il n'était point ? Voila pourquoi nos Pères, qui se font assemblés à Nicée de toutes les parties de l'Univers, ont condamné la doctrine d'Arius, que Lucius soutient, et ont déclaré que le Fils est non d'une autre substance que son Père, comme vous nous voudriez contraindre de le dire. Mais de la même. Ils ont formé le terme de consubstantiel de plusieurs paroles de l'Ecriture, et l'ont entendu en un sens fort orthodoxe.
Après qu'ils eurent parlé de la sorte, Magnus commanda de les mener en prison, et les y retint plusieurs jours dans l'espérance de les faire changer de sentiment. Mais ils entrèrent dans cette lice, comme des défenseurs de la foi, qui étaient au dessus de la crainte, et qui étant fortifiés par l'exemple des grandes actions que leurs prédécesseurs avaient faites avec le secours de la grâce, méprisaient les menaces, et croyaient que les tourments ne serviraient qu'à éprouver leur vertu. Toute la ville accourut pour voir ces généreux combattants, qui comme dit le grand Paul, étaient exposés aux yeux des Anges, et des hommes, et qui surmontaient la cruauté par la patience et l'impiété par la constance. Cet ennemi violent, et: inhumain prétendait les abattre par ses menaces, ou les tromper par ses ruses, et les faire entrer dans la faction des scélérats, qui ont conjuré contre le Sauveur. 254 Quand il fut las d'exercer les tourments que sa rage avait inventés, et qui faisaient gémir tous les gens de bien, il assembla une multitude de personnes déréglées, et fit amener ces bienheureux accusés comme pour les juger, ou plutôt pour les condamner, pendant que le bord de la mer retentissait des cris des païens, et des Juifs, qui avaient été loués à prix d'argent, pour faire contre eux beaucoup de bruit. Après qu'ils eurent refusé de consentir à l'impiété des Ariens, il les condamna en présence du peuple, qui fondait en larmes, à sortir d'Alexandrie, et à aller à Heliopole, ville de Phénicie, dont tous les habitants sont Idolâtres, et où il n'y a personne qui veuille souffrir qu'on lui parle de Jésus-Christ. Comme il les avait condamnés dans un bain qui est proche de la mer, il parut incontinent après sur le bord debout, et tenant une épée nue à la main, comme pour les épouvanter, eux qui avaient souvent blessé le démon avec une épée, qui coupe des deux côté. Il leur commanda ensuite de monter sur le vaisseau, sans leur donner aucune provision pour leur voyage, ni aucune consolation dans leur exil, et ce qui est plus étrange, et plus incroyable, sans attendre que la tempête eut cessé ; car la mer était alors agitée comme si elle eût eu de l'indignation de son injustice, et qu'elle eut refusé de contribuer à l'exécution de sa sentence, et qu'elle eût fait voir l'inhumanité de ce Juge, à ceux qui ne s'en apercevaient pas d'eux-mêmes.
On peut dire avec vérité que le Ciel fut étonné de cette injustice, que la ville en gémit, et qu'elle en pleure encore aujour- 255 d'hui. Les uns frappaient leur estomac, et les autres levaient les mains, et les yeux au Ciel, comme pour implorer son secours contre la violence, et comme pour dire, sans parler : O Ciel écoutez, et vous Terre ouvrez vos oreilles, pour entendre combien ce que l'on fait est injuste ! Enfin tout retentissait de soupirs, et de plaintes. Les larmes qui coulaient des yeux firent un fleuve, qui couvrit en peu de temps la surface de la mer. Lorsque ce Juge qui comme je l'ai dit, était debout sur le rivage, eut commandé qu'ils fissent voile, les filles, et les femmes, les jeunes gens, et les vieillards poussèrent tous ensemble un cri si violent, qu'il empêcha d'entendre le bruit des vents, et des flots.
Pendant qu'ils faisaient voile vers Heliopole, cette ville si fort adonnée au culte des Idoles, et si corrompue par les maximes diaboliques, qui ne recommandent que le plaisir, et qui étant entourée de montagnes dont la cime semble menacer le Ciel, est une véritable retraite de bêtes farouches, Pallade Préfet d'Alexandrie défendit de les pleurer, soit en particulier, ou en public. On se saisit de plusieurs qui pleuraient, et on les mit en prison. On les en tira ensuite pour les battre, pour les déchirer, pour les tourmenter, et on les condamna enfin à travailler aux métaux de Pheno, ou de la Proconnèse. C'étaient cependant des hommes qui brûlant du zèle de la gloire de Dieu, avaient souvent combattu pour l'intérêt de son Eglise. Il y avait parmi eux vingt-trois Moines, qui vivaient dans la solitude avec une grande austérité. Un Diacre qui avait apporté les Lettres de no- 256 tre très-cher frère Damase Evêque de Rome, fut trainé comme un scélérat les mains derrière le dos ; on le tourmenta avec une aussi grande, ou même avec une plus grande rigueur, que s'il eût été coupable d'un meurtre On lui bâtit longtemps la tête avec de pierres et avec des balles de plomb, et on le mit enfin sur le vaisseau avec les autres. Il fit en y entrant le signe de la Croix, et; fut mené sans aucunes provisions aux métaux de Pheno.
Pendant que le Juge faisait tourmenter de jeunes gens, des soldats gardaient les corps de ceux qui avaient été exécutés à mort, de peur que leurs frères, et leurs proches, ou les autres habitants ne leur rendirent le devoir de la sépulture, comme ils en avaient demandé la permission. Que peut-on ajouter à l'injustice de celui qui les avait jugés, ou plutôt qui les avait condamnés? Ceux qui avaient combattu pour la défense de la piété, furent en cette rencontre plus maltraités que les homicides, puisqu'on leur refusa après leur mort, la sépulture qu'on ne refuse pas aux autres, et qu'ils furent exposés aux bêtes. Ceux qui par compassion, et par tendresse de conscience voulurent assister dans ce pieux office les pères de ceux qui avaient été exécutés à mort, furent aussitôt condamnés à avoir la tête tranchée. Y a-t-il quelque Loi parmi les Romains, ou quelque coutume parmi les Etrangers, qui défende d'être touché de douleur à la vue d'un père affligé de la mort de son fils ? Y a-t-il eu quelque Tyran dans l'antiquité, qui se soit porté à une cruauté si inouïe ? Pharaon commanda autrefois de faire mourir les enfants mâles des Juifs ; 257 mais ce ne fut que par crainte, et par jalousie qu'il fit ce commandement. Il était cependant encore moins cruel que ce que nous voyons de nos propres, yeux, et nous pourrions choisir de le souffrir plutôt que ce que nous souffrons, si cela dépendait de notre liberté. Quelqu'incroyable, quelque fâcheux, quelque dur, quelque inhumain, et quelqu'insupportable que soit ce que j'ai dit, il faisait la joie des imitateurs de l'extravagance, et de l'impiété d'Arius.
Au milieu de ce deuil public, durant lequel il n'y avait point de maison, où comme il est écrit dans le Livre de l'Exode, il n'y eût un mort, ceux dont la malignité était insatiable, en répandirent le venin mortel jusques sur les Evêques de la Province, par le ministère de Magnus Trésorier de l'Empereur, et dont nous avons déjà parlé. Ils .en traînèrent quelques-uns devant les Tribunaux : Ils tourmentèrent les autres d'une .autre manière, et n'omirent rien de ce qu'ils purent inventer pour engager tout le monde dans l'impiété. Ils tournent de tous côtés, et cherchent quelqu'un qu'ils puissent dévorer, comme fait le démon, qui est l'auteur, et le chef de leur secte. Enfin après avoir trouvé partout de la résistance à leurs criminelles entreprises, ils exilèrent par le moyen de Magnus, ministre ordinaire de leur cruauté, à la ville de Diocésarée, qui n'est habitée que par des Juifs, qui ont trempé leurs mains dans le sang du Sauveur, onze Evêques d'Egypte, qui pour vivre avec plus d'austérité, s'étaient retirés dès leur jeunesse dans le désert, et y étaient demeurés jusqu'à un âge fort avancé, qui avaient surmonté la volupté 258 par la raison, qui ayant sucé la piété avec le lait, prêchaient la véritable doctrine avec une généreuse liberté, qui avaient souvent vaincu les démons, et les avaient chargés de confusion, qui réfutaient par la force de leurs discours, l'impiété des erreurs d'Arius. N'étant point rassasiés, non plus que l'enfer, de la mort d'un si grand nombre de nos frères, ils sont venus à cet excès de folie et d'aveuglement, que de vouloir laisser par toute la terre, des monuments de leur cruauté, Car ils firent encore exiler à Néocésarée ville de Pont, des Ecclésiastiques de l'Eglise Catholique d'Antioche, qui avaient résolu avec quelques Moines, de faire des protestations contre les artifices dont ils usaient pour établir leur doctrine corrompue. Peut-être que la rigueur de l'air les a fait mourir. »
Voila les exécutions tragiques qui furent vues en ce temps-là, et qui furent consignées à la postérité, à la honte de ceux qui avaient aiguisé leurs langues contre le Fils unique de Dieu, et qui non contents d'attaquer le Créateur du monde, avaient déclaré la guerre à ses serviteurs, bien qu'elles dussent être ensevelies dans un éternel oubli.
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Kirchengeschichte (BKV)
22. Bericht des seligen Petrus, Bischofs von Alexandrien, über die Vorgänge zu Alexandrien
„Der Prätor der Provinz Palladius, seiner Religion nach ein Heide, der sich vor den Götzenbildern beständig im Staube wälzte, hatte sich schon öfter mit dem Gedanken getragen, gegen Christus den Kampf zu eröffnen. Nun sammelte er die vorhin erwähnten Scharen und stürmte gegen die Kirche, als ob es gälte, Barbaren zu unterwerfen. Da geschah denn das Schlimmste! Ja schon die Erinnerung daran verursacht mir Schmerzen, und wenn ich jetzt diese Dinge nur diktieren will, so muß ich schon einen endlosen Strom von Tränen vergießen, und ich hätte dieses Leid lange zu tragen, wenn ich es nicht durch heilige Erwägungen zurückzudrängen vermöchte. Die Menge drang nämlich in die sogenannte Theonaskirche ein, und anstatt heiliger Worte ließen diese Leute Loblieder auf ihre Götzen erschallen, statt der Lesungen aus den heiligen Schriften unehrerbietiges Händeklatschen und weichliche, mit Schändlichkeiten gemischte Gespräche vernehmen und verübten gegen die Christo geweihten Jungfrauen Schandtaten, welche die Zunge auszusprechen sich sträubt; denn „schändlich ist S. 238 es, sie auch nur zu nennen1”. So verstopfte sich denn auch einer von den besser Gesinnten, als er diese Dinge nur hörte, die Ohren und hätte lieber taub werden wollen, als daß er ihre häßlichen Reden mitangehört hätte.
Aber wenn sie ihre Frevel doch auf bloße Worte beschränkt und die Zügellosigkeit ihrer Reden nicht durch ihre Taten noch übertroffen hätten! Denn leicht zu ertragen ist das Schmähwort, wie immer es auch beschaffen sein mag, für diejenigen, in welchen die Gesinnung Christi und die göttliche Lehre wohnt. Diese Menschen also, „Gefäße des Zornes, bereitet für den Untergang2”, rümpften die Nasen, stießen durch ihre Nüstern einen unklaren, schmutzigen, langgezogenen und sozusagen wie aus einem Springquell kommenden Ton hervor, zerrissen den heiligen Jungfrauen Christi, denen die Tugendübung das Gepräge von heiligen Engeln aufgedrückt hat, ihre Gewänder, führten sie im Triumphe nackt, wie die Natur sie geschaffen, durch die ganze Stadt und trieben mit ihnen ein wüstes Spiel, so wie jeder wollte; kurz, was da geschah, war grausam und unerhört. Wenn aber jemand aus Mitleid mit den Jungfrauen diese Leute mit begütigenden Worten von ihrem Treiben abmahnen und abbringen wollte, kam er nicht ohne Verwundung davon. Noch mehr! Ach, welch schreckliche Dinge! Viele von den Jungfrauen erlitten gewaltsame körperliche Entehrung, viele wurden mit Keulen auf den Kopf geschlagen, bis sie entseelt liegen blieben. Und nicht einmal ihre Leichname ließ man der geweihten Erde übergeben. Daher sind viele Leichen von den weheklagenden Eltern bis auf den heutigen Tag noch nicht aufgefunden worden.
Doch wozu erzähle ich das verhältnismäßig Geringfügige neben dem noch Schrecklicheren? Warum halte ich mich bei diesen Dingen auf und gehe nicht eilig zu den wichtigeren über? Über dieses letztere werdet ihr, ich weiß es wohl, erstaunt sein und lange mit uns sprachlos dastehen und den Herrn bewundern, daß er in seiner Güte nicht alles von Grund aus vernichtet hat. Denn S. 239 was, um mit der Heiligen Schrift zu sprechen3, weder geschehen ist noch gehört wurde in den Tagen unserer Väter, das verübten diese Gottlosen sogar auf dem Altare. Denn wie auf der Bühne eines zuchtlosen Theaters haben sie einen jungen Menschen, der das männliche Geschlecht verleugnete und das weibliche zur Schau tragen wollte, der nämlich seine Augen mit schwarzer Schminke bestrichen und sein Gesicht mit rötlicher Farbe bemalt hatte, ähnlich wie ihre Götzenbilder gefärbt sind, in weiblicher Kleidung mitten auf dem Altare, auf den wir sonst den Heiligen Geist herabrufen, einen Tanz aufführen lassen, wobei er, im Kreise sich drehend, seine Hände dahin und dorthin bewegte, während sie selbst mit weit aufgerissenem Munde dazu lachten und unanständige Laute ausstießen. Ferner haben sie, indem sie das bereits Geschehene noch für mehr wohlanständig als für frevelhaft hielten, selbst das Folgende als ihrem zuchtlosen Treiben dienlich erachtet. Sie setzten nämlich einen aus ihrer Mitte, der in der Schamlosigkeit der berüchtigtste war und mit den Kleidern auch die Scham ausgezogen hatte, so wie ihn die Natur geschaffen hatte, auf den Thron der Kirche und begrüßten ihn als öffentlichen Lehrer der Schamlosigkeit gegen Christus. Statt göttlicher Lehren verkündigte er Unflätigkeiten, statt heiliger Worte sprach er unzüchtige Reden, statt der Frömmigkeit empfahl er Gottlosigkeit, statt der Enthaltsamkeit lehrte er, daß Buhlerei, Ehebruch, Knabenschändung, Diebstahl, Essen und Trinken zum Leben außer den anderen Dingen nützlich sei.
Unter diesen Umständen verließ ich die Kirche. Wie hätte ich es nicht tun sollen, wo die Soldaten eindrangen, wo das Volk zum Tumult mit Geld erkauft war, wo das Geld mit großer Freigebigkeit verteilt wurde und die heidnische Menge mit den größten Versprechungen arbeitete? Unter solchen Verhältnissen wurde natürlich auch unser Nachfolger eingeführt, ein gewisser Lucius, der sich Mühe gibt, die schlimme Tätigkeit eines Wolfes4 nachzuahmen, der den Episkopat wie eine weltliche S. 240 Würde betrachtet und mit Gold erkauft hat, nicht aber durch eine Synode rechtgläubiger Bischöfe, nicht durch die Stimmen wirklicher Kleriker und nicht auf das Verlangen des Volkes hin aufgestellt wurde, so wie es die kirchlichen Gesetze vorschreiben. Im Gefolge dieses Mannes waren — mit einem ganz schlichten Einzug konnte er doch die Stadt nicht betreten — kein Bischof, kein Priester, kein Diakon, keine Volksscharen, keine Mönche, die vor ihm hergezogen wären und Hymnen aus der Heiligen Schrift gesungen hätten, sondern nur Euzoius, derselbe, der einst als Diakon unserer Stadt Alexandrien zugleich mit Arius auf der heiligen und großen Synode zu Nizäa abgesetzt wurde, nunmehr aber durch seine Vorstandschaft die Kirche von Antiochien verwüstet, und der Verwalter der kaiserlichen Hofkasse, der eine ungeheure Menge von Soldaten mit sich führte, ein Mann, bei jeder Gottlosigkeit stets hervorragend beteiligt, mit Namen Magnus. Dieser hatte zur Zeit des Julian die Kirche von Berytus, einer berühmten Stadt Phöniziens, in Brand gesteckt; unter der Regierung des Jovian seligen Angedenkens aber wurde er gezwungen, sie aus eigenen Mitteln wieder aufzubauen, und beinahe wäre er auch mit dem Tode bestraft worden, wenn er nicht auf vielfache Fürsprache hin vom Kaiser wäre begnadigt worden.
Aus dem Gesagten möge nun Euer Eifer, den ich zur Bestrafung des Geschehenen wachrufen möchte, ermessen, von welcher Art und Größe die Freveltaten gegen die Kirche Gottes waren, seitdem der vorhin erwähnte Tyrann sich gegen uns erhob. Denn zugleich mit ihm erhielt auch jener von Eurer gottesfürchtigen Gesinnung wie von den rechtgläubigen Bischöfen aller Orten oft verurteilte Lucius Gewalt über die Stadt, die ihm aus leicht begreiflichen Gründen feindselig gegenüberstand. Sagt er doch nicht allein gleich dem verrufenen Toren in den Psalmen5: „Christus ist nicht wahrer Gott”, sondern er ist auch „durch seine Bestrebungen verdorben worden und hat andere verdorben”, indem er sich freut über die Lästerungen, die gegen den Erlöser von denen S. 241 ausgestoßen werden, welche dem Geschöpfe anstatt des Schöpfers dienen6. Warum sollte er es auch nicht tun, da der Unselige eine der heidnischen verwandte Gesinnung hat und kein Bedenken trägt, einen neuen Gott zu verehren? Haben ihm die Heiden doch offen ins Gesicht folgendes Lob gespendet: „Es ist schön, o Bischof, daß du gekommen bist, der du den Sohn nicht bekennst; Serapis hat dich liebend hieher geführt.” Sie meinten damit ihren von den Zeiten ihrer Väter her verehrten Götzen.
Sofort und ohne den geringsten Verzug sammelte der vorhin genannte Magnus, seinunzertrennlicher Genosse in der Gottlosigkeit, sein haßerfüllter Schildträger und höchst grausamer Satrap, die seiner Sorge unterstellten Scharen, ließ Priester und Diakonen, neunzehn an der Zahl, von denen einige das achtzigste Lebensjahr überschritten hatten, ergreifen, als wenn sie auf einem schändlichen und durch das römische Gesetz verbotenen Verbrechen betroffen worden wären, setzte ein öffentliches Gericht ein und wollte sie, unbekannt mit den christlichen Gesetzen zum Schutze der Tugend, zur Verleugnung des väterlichen, von den Aposteln durch die Väter uns überlieferten Glaubens zwingen, indem er versicherte, daß sich darüber auch der so gütige Kaiser Valens freuen werde. „Folget doch, ihr Unglückseligen,” so rief er mit lauter Stimme, „folget der Meinung der Arianer! Selbst wenn ihr die wahre Religion besitzen solltet, wird euch die Gottheit verzeihen, da ihr nicht freiwillig, sondern gezwungen so handelt. Denn was aus Zwang geschieht, kann verteidigt werden, was dagegen mit freier Selbstbestimmung begangen wird, das wird zur Verantwortung gezogen. Haltet euch daher solche Erwägungen vor Augen und kommet ohne Furcht und ohne Zögern, unterschreibet die Lehre des Arius, welche jetzt Lucius mit ihrem wahren Namen nennt und verkündet, und wisset wohl, daß ihr für den Fall der Nachgiebigkeit vom Kaiser Geld, Schätze und Ehren erlangen werdet; im Weigerungsfalle aber werdet ihr Gefängnis, Martern, Folter, Geißeln und Zwangswerkzeuge S. 242 über euch ergehen lassen müssen, ihr werdet eueres Geldes und Besitzes beraubt, aus dem Vaterlande verwiesen und dazu verurteilt werden, in rauhen, unwirtlichen Gegenden zu wohnen.”
So wollte dieser edle Mann, indem er List und Drohungen mischte, sie alle zum Abfall vom wahren Glauben bringen und zwingen. Sie aber hielten den Verrat am Glauben für schlimmer als jegliche Marter, was ja auch richtig ist, und antworteten ihm auf sein Drängen mit folgenden Worten, indem sie mit Mut und männlicher Gesinnung List und Drohung verachteten: „Höre doch einmal auf, höre auf, mit solchen Reden uns erschrecken zu wollen; halte ein mit deinem unnützen Gerede! Wir verehren keinen neu aufgekommenen und eben erst erfundenen Gott. Auch wenn du schäumst in eitler Wut und auf uns losstürztest wie ein wilder Sturm, so werden wir doch bis zum Tode an den Lehrsätzen des wahren Glaubens festhalten. Wir denken uns Gott nicht einen Augenblick machtlos, nicht ohne die Weisheit, nicht ohne die Wahrheit, wir glauben nicht, daß er zu einer Zeit Vater ist, zu einer anderen Zeit nicht, wie dieser gottlose Arianer meint, wir glauben auch nicht, daß der Sohn nur ein zeitliches oder vorübergehendes Wesen ist. Denn wenn der Sohn ein Geschöpf ist, wie die Arianer meinen, und nicht zugleich mit dem Vater das Sein hat, so wird auch der Vater (erst mit der Zeit) in das Sein eintreten, da derselbe nach ihrer Ansicht zu der Zeit, wo der Sohn nicht existierte, auch nicht Vater war. Wenn aber der Vater immer Vater ist, so offenbar nur wegen der Existenz seines Sohnes, der wahrer Sohn und nicht durch Emanation aus ihm hervorgegangen ist; denn Gott ist leidensunfähig. Wie sollte nun derjenige nicht unvernünftig und wahnsinnig sein, der vom Sohne denkt: 'es gab eine Zeit, wo er nicht war', vom Sohne, durch den alles aus Gnade ins Dasein gesetzt wurde? Unsere Väter wenigstens auf dem ganzen Erdenrund, von denen diese sich getrennt haben und darum folgerichtig vaterlos geworden sind, haben, in Nizäa versammelt, die falsche Lehre des Arius, welche jetzt dieser Neuerer verteidigt, verworfen, sie haben nicht, wie du uns jetzt zu sagen zwingen willst, den Sohn als vom S. 243 Vater wesensverschieden bezeichnet, sondern bekannt, daß er aus dem Wesen desselben sei. So urteilten sie recht und mit frommgläubigem Sinn und nannten in ihrem Bekenntnis den Sohn auf Grund einer reichen Sammlung von Schriftstellen 'wesensgleich'.”
Da sie solches und ähnliches vorbrachten, hielt er sie viele Tage lang in Haft in der Meinung, er könne sie dadurch von ihrer rechtgläubigen Gesinnung abbringen. Doch diese legten im Gegenteil jede Schwäche ab, wie die tüchtigsten der Athleten in der Rennbahn, sie stärkten sich an den von den Vätern mit göttlicher Gesinnung vollbrachten Heldentaten, ihre rechtgläubige Überzeugung wurde immer entschiedener, die Folter erschien ihnen wie eine Übungsschule der Tugend. Als sie nun so kämpften und nach den Worten des seligen Apostels ein Schauspiel wurden für Engel und Menschen7, eilte die ganze Stadt herbei und wollte die Streiter Christi sehen, welche durch ihre Standhaftigkeit die Martertätigkeit des folternden Richters überwanden, durch ihre Geduld Siegeszeichen über die Gottlosigkeit errichteten und glänzende Triumphe über die Arianer feierten, während doch dieser haßerfüllte Widersacher geglaubt hatte, sie durch Drohungen und List unterwerfen und den gottlosen Feinden Christi ausliefern zu können.
So wurde er endlich selbst überdrüssig der von ihm verhängten und durch mühsames Nachdenken ersonnenen Folterqualen, und während das ganze Volk auf die verschiedenste Weise unter Tränen weheklagte, sammelte der leidenschaftliche und jeder Menschlichkeit bare Mensch wieder die gewohnten Scharen zum Zwecke des Tumultes und berief jene (die oben genannten Kleriker) zum Gerichte oder besser gesagt zu einer ungerechten Verurteilung an den Meereshafen, wobei wie gewöhnlich von den Götzendienern und Juden ein mit viel Geld erkauftes Geschrei gegen sie ausgestoßen wurde. Und da sie der offenen Irrlehre der Arianer nicht zustimmen wollten, sprach er unter dem Weheklagen des gesamten vor dem Richterstuhl stehenden Volkes S. 244 öffentlich das Urteil aus, daß sie, aus Alexandrien verbannt ihren Aufenthalt fortan zu Heliopolis in Phönizien zu nehmen hätten, woselbst keiner der Einwohner den Namen Christi auch nur anzuhören vermag; denn Götzendiener sind sie alle. Sofort sollten sie, so befahl er, ein Schiff besteigen, er selbst aber stand am Hafen, da er ganz in der Nähe, in dem öffentlichen Badehaus, das Urteil gegen sie gefällt hatte, und zeigte das entblößte Schwert in der Meinung, sie damit schrecken zu können, sie, die doch so oft mit dem zweischneidigen Schwerte8 die feindlichen Dämonen über und über mit Wunden bedeckt hatten. So also gebot er ihnen, abzusegeln, ohne daß sie Lebensmittel hätten mitnehmen können und ohne daß ihnen irgendeine Erquickung für ihre Verbannung gewährt worden wäre; und was wunderbar und unglaublich klingt: die Wogen des Meeres empörten sich und zeigten, wie ich glaube, ihren Unwillen darüber und wollten diese Männer sozusagen gar nicht übernehmen, um nicht auch teilzunehmen an dem ungerechten Befehle; so lieferten sie auch dem Nichteingeweihten den Beweis für die Grausamkeit des richterlichen Urteils.
Man kann demnach in Wahrheit sagen: „Der Himmel entsetzte sich darüber9.” Denn es seufzte die ganze Stadt, und noch bis zur Gegenwart ist sie voll Jammer. Die einen schlugen sich abwechselnd mit beiden Händen auf die Brust, so daß der Schall davon weithin erdröhnte, die anderen erhoben Hände und Augen zugleich zum Himmel und riefen ihn als Zeugen der Gewalttätigkeit an, die sie erlitten, und beinahe hätten sie gerufen: „Höre es, o Himmel, und vernimm es, o Erde10”, daß wider alles Recht ist, was da geschieht. Und überhaupt alles war von Jammer erfüllt, Klagelieder erschollen durch die ganze Stadt hin, und ein Strom von Tränen, der mit seiner Flut beinahe das Meer bedeckte, stürzte plötzlich aus aller Augen. Als dann der vorhin genannte Mensch, am Meereshafen stehend, den Ruderern befahl, die Segel zu spannen, da vermischte sich das Weheklagen der Frauen und S. 245 Jungfrauen mit dem der Kinder und Greise, mit den Jammerrufen verbanden sich bittere Tränen, und das allgemeine Geschrei übertönte das mit den Wogen andrängende Getöse des schäumenden Meeres.
Als dann die vorhin Genannten nach Heliopolis absegelten, wo jeder ein Götzendiener ist, wo die teuflischen Gewerbe der sinnlichen Lust im Schwange sind, wo grausige Schlupfwinkel wilder Tiere sich finden, weil ringsum Berge sich erheben, die bis zum Himmel emporragen, da wurde den Übrigen, die mitten in der Stadt gemeinsam und jeder für sich jammerten und Klagerufe ausstießen, nicht einmal mehr zu weinen erlaubt auf Befehl des Stadtpräfekten Palladius, der selbst der ärgste Götzendiener war. Denn viele von den Weinenden wurden ergriffen und zunächst in den Kerker geworfen, dann mißhandelt, geschlagen, gefoltert und endlich in die phennensischen und prokonensischen Bergwerke geschickt, und zwar Männer, die für die Kirche mit göttlichem Eifer stritten. Die meisten von ihnen waren Mönche, welche in der Wüste wohnten und ein aszetisches Leben führten. Ihnen, dreiundzwanzig an der Zahl, wurde kurz nachher der Diakon zugesellt, der uns von unserem vielgeliebten Damasus, dem Bischof von Rom, zugleich Trost- und Gemeinschaftsbriefe überbracht hatte. Beide Hände auf den Rücken gebunden, wurde er von den Schergen wie ein verrufener Missetäter öffentlich abgeführt. Nachdem er ärger wie ein Mörder gefoltert und längere Zeit mit Steinen und Bleikugeln auf den bloßen Nacken geschlagen worden war, machte er das Zeichen des heiligen Kreuzes auf seine Stirne, bestieg gleich den übrigen ein Seeschiff ohne alle Pflege, ohne alle Bedienung und wurde in die phennensischen Bergwerke abgeliefert. Es sind dieses Erzbergwerke.
Als ferner der Richter zarte Körper von kleinen Kindern foltern ließ, blieben einige davon auf der Stelle tot liegen und wurden nicht einmal der geweihten Erde teilhaftig, obschon Eltern, Geschwister, Verwandte und sozusagen die ganze Stadt baten, es möchte ihnen doch einzig und allein dieser letzte Trost gewährt werden. Doch o der grausamen Unmenschlichkeit des Richters S. 246 oder besser des Verurteilers! Diejenigen, die für den wahren Glauben gekämpft hatten, wurden nicht einmal den Mördern gleichgestellt, da ihre Leichname unbeerdigt blieben; die tapfer gekämpft hatten, wurden wilden Tieren und Vögeln zum Fraß hingeworfen; die den Vätern (der unglücklichen Kinder) um des Gewissens willen ihr Mitleid aussprechen wollten, wurden wie Gesetzesübertreter enthauptet. Welches römische Gesetz, welche Barbarensitte hat je das Mitleid mit den Vätern unter Strafe gestellt? Wo hat je einer von den Alten so etwas Gesetzwidriges getan? Es befahl einst Pharao, die (neugeborenen) Knaben der Hebräer zu töten11; aber Neid und Furcht hatten ihm dieses Gebot eingegeben. Um wie vieles waren also die damaligen Anordnungen menschlicher als die gegenwärtigen? Um wie vieles wünschenswerter, wenn man zwischen den beiden Ungerechtigkeiten zu wählen hätte? Um wie vieles besser, wenn man die eine Freveltat mit der anderen vergleichen wollte? Selbst dann noch, wenn die schlechten Handlungen voneinander nicht verschieden sein sollten? Unglaublich ist das, was wir sagen, unmenschlich und schrecklich, grausam und barbarisch, mitleidslos und voll Gehässigkeit. Die Diener des arianischen Wahnsinns aber überließen sich unterdessen der ausgelassensten Freude und dem Tanze.
Obschon die ganze Stadt wehklagte — denn „es gab kein Haus, in dem nicht ein Verstorbener lag”, wie im Buche Exodus geschrieben steht12 —, konnten sie sich doch nicht ruhig verhalten, da sie einen unersättlichen Hang zu gesetzwidrigem Handeln in sich groß gezogen hatten. Sie lenkten ihren Willen immer auf das Schlechtere und ergossen das Gift ihrer Bosheit bis zu den Bischöfen der Provinz, benützten als Stütze und Schirm zu ihren Ungerechtigkeiten den Verwalter der kaiserlichen Kasse, den oben13 genannten Magnus, und übergaben die einen dem Gerichte, verfolgten die anderen auf hinterlistige und willkürliche Weise und suchten allenthalben alle zur Gottlosigkeit zu verleiten. Dabei ließen sie nichts unversucht, sondern gleich dem S. 247 eigentlichen Vater der Häresie, dem Teufel, gingen sie überall umher und suchten, wen sie verschlingen könnten14. Im ganzen haben sie so, bei allen zurückgewiesen, von den ägyptischen Bischöfen elf an der Zahl, Männer, die von der Kindheit an bis zum Greisenalter um der Abtötung willen die Wüste bewohnt, die die sinnlichen Gelüste durch Wort und Tat zur Unterwürfigkeit gezwungen, die ohne Scheu den wahren Glauben gepredigt und die rechtgläubigen Lehren mit der Muttermilch eingesogen, die oftmals über die Dämonen den Sieg davongetragen und durch ihre Tugend den Widersacher in Schrecken versetzt, die endlich die arianische Häresie durch ihre äußerst verständigen Reden gebrandmarkt hatten: solche Männer haben sie mit Hilfe des vorerwähnten Genossen ihrer Grausamkeit in eine von den christusmörderischen Juden bewohnte Stadt, mit Namen Diocäsarea, in die Verbannung geschickt. Ja nach alledem haben sie, ebensowenig wie die Unterwelt gesättigt von dem Tode ihrer Brüder, in ihrem Wahnsinn und ihrer Torheit überall auf der Erde Denkmale ihrer Grausamkeit zurücklassen wollen, um mit ihren Missetaten sich einen Namen zu machen. So haben sie ein anderesmal bewirkt, daß Kleriker der katholischen Kirche, die zu Antiochia weilten, zugleich mit eifrigen Mönchen, die sich vorgenommen hatten, ihre Greueltaten zur Anzeige zu bringen, nach Neucäsarea im Pontus verbannt wurden, indem sie das Ohr des Kaisers gegen dieselben einnahmen. Diese haben dann in kurzer Zeit dort selbst infolge der Rauheit der Gegend auch ihr Leben eingebüßt.”
Solch traurige Ereignisse mußte jene Zeit erleben, Ereignisse, die verdienten, verschwiegen und vergessen zu werden, die aber aufgezeichnet sind zur Beschämung derjenigen, welche ihre Zungen gegen den Eingeborenen in Bewegung setzten. Diese Menschen haben die Wut der Gottlosigkeit in sich aufgenommen und unterfangen sich nicht nur gegen den Herrn der Welt zu kämpfen, sondern haben auch gegen seine frommen Diener einen unversöhnlichen Krieg eröffnet.