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Histoire de l'Église
CHAPITRE XXXII.
Concilrre contre les Perses, il assembla tous les Évêques, et les voulut obliger à rejeter les termes de consubstantiel, ou de mê- 166 me substance, et ceux de diverse substance. Le Siège de l'Église d'Antioche était alors vacant . Eudoxe qui l'avait usurpé après la mort de Léonce, en ayant été chassé, et ayant depuis trouvé moyen de monter malgré les Canons, sur celui de l'Église de Constantinople. Les Évêques qui s'étaient assemblés en grand nombre de diverses Provinces, dirent qu'il fallait donner un Pasteur au troupeau, et qu'après qu'il aurait été élu, ils délibéreraient avec lui, touchant la doctrine.
Mélèce cet homme si recommandable par tant d'excellentes qualités, avait abandonné a cause de la désobéissance insupportable du peuple, une petite Église d'Arménie, dont il était Évêque, et s'était retiré ailleurs, où il vivait en repos. Les Ariens croyant qu'il était de leur sentiment, supplièrent l'Empereur Constance de lui donner l'Évêché d'Antioche. Car ils violaient hardiment toutes les lois pour établir leur impiété. Ils n'ont introduit que trop de nouveautés pour ce sujet, par toute la terre. Les défenseurs de la doctrine des Apôtres, étant très persuadés, de la pureté des sentiments de Mélèce, et de la sainteté de les mœurs, surent du même avis, et demandèrent avec instance, que le décret de son élection, fût écrit, et signé. Lorsqu'il eut été écrit, et signé, il fut déposé entre les mains d'Eusèbe Évêque de Samosate, qui était un généreux défenseur de la vérité. Mélèce arriva bientôt après, selon les ordres de l'Empereur. Les Évêques, les Ecclésiastiques, une foule innombrable de peuple, les Juifs mêmes, et les Païens allèrent au devant de lui.
L'Empereur pria ceux d'entre les Évêques qui avaient 167 les plus grands talents pour parler en public, d'expliquer ces paroles de l'Écriture Sainte. Le Seigneur m 'a créée au commencement de ses voies, pour ses ouvrages ; et ordonna que leurs explications fussent rédigées par écrit, pour les obliger à les faire plus exactes. George Évêque de Laodicée expliqua le premier ces paroles, et répandit tout le venin de son erreur. Acace Évêque de Césarée apporta ensuite une explication, qui tenait comme le milieu entre l'impiété d'Anus, et la doctrine Catholique, et qui étant fort différente de l'une, n'était pas tout à fait conforme à l'autre. Le grand Mélèce se leva après eux, et proposa la véritable règle, que les Théologiens doivent suivre pour être Orthodoxes. Il pesa toutes ses paroles dans la balance de la vérité, et prit garde ou de trop dire, ou de ne pas dire assez. Son discours fut reçu avec une approbation générale. Tout le monde l'ayant supplié de donner en peu de paroles, comme un abrégé de sa doctrine, il étendit trois doigts, puis en plia deux, n'en laissant qu'un étendu, et dit : Nous concevons trois choses ; mais nous parlons, comme si nous ne parlions qu'à une.
Ceux qui étaient infectés des erreurs d'Arius, aiguisèrent leurs langues contre lui, et l'accusèrent faussement de tenir la doctrine de Sabellius, et s'étant rendus maîtres de l'esprit de ce Prince, qui était plus changeant que l'Euripe, ils le firent reléguer au lieu de sa naissance, et mirent en sa place Euzoius, qui favorisait ouvertement l'Arianisme, et qui dès le commencement avait été déposé avec Arius, et privé des fonctions du Diaconat, par le célèbre A- 168 lexandre Évêque d'Alexandrie. Alors la plus saine partie du peuple se sépara de ceux qui étaient infectés d'erreur, et s'assembla dans l'Église des Apôtres, qui est dans l'ancienne ville. Ils avaient en quelque sorte toléré l'impiété des Ariens l'espace de trente ans, depuis le piège qui avait été dressé au grand Eustate, dans l'espérance que les affaires changeraient de face : mais quand ils virent que l'hérésie se fortifiait de jour en jour, que les défenseurs de la doctrine des Apôtres étaient attaqués tantôt à force ouverte, tantôt par des intrigues secrètes, que Mélèce avait été exilé, et Euzoïus protecteur de l'Arianisme mis en sa place, ils se souvinrent de la parole qui fut autrefois dite au bienheureux Lot, Sauvez votre âme, et de ce précepte de l'Evangile : Si votre œil droit est un sujet de scandale, et de chute, arrachez-le, et jetez-le loin de vous. Le Seigneur a étendu ce précepte au pied, et à la main, en disant : Il vaut mieux pour vous qu'une partie de votre corps périsse, que non pas que tout votre corps soit jeté dans l'enfer. Voila de quelle manière l'Église d'Antioche fut divisée.
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The Ecclesiastical History of Theodoret (CCEL)
Chapter V. Of the fourth exile and flight of the holy Athanasius.
At this time Athanasius, that victorious athlete of the truth, underwent another peril, P. 98 for the devils could not brook the power of his tongue and prayers, and so armed their ministers to revile him. Many voices did they utter beseeching the champion of wickedness to exile Athanasius, and adding yet this further, that if Athanasius remained, not a heathen would remain, for that he would get them all over to his side. Moved by these supplications Julian condemned Athanasius not merely to exile, 1 but to death. His people shuddered, but it is related that he foretold the rapid dispersal of the storm, for said he “It is a cloud which soon vanishes away.” He however withdrew as soon as he learnt the arrival of the bearers of the imperial message, and finding a boat on the bank of the river, started for the Thebaid. The officer who had been appointed for his execution became acquainted with his flight, and strove to pursue him at hot haste; one of his friends, however, got ahead, and told him that the officer was coming on apace. Then some of his companions besought him to take refuge in the desert, but he ordered the steersman to turn the boat’s head to Alexandria. So they rowed to meet the pursuer, and on came the bearer of the sentence of execution, and, said he, “How far off is Athanasius?” “Not far,” said Athanasius, 2 and so got rid of his foe, while he himself returned to Alexandria and there remained in concealment for the remainder of Julian’s reign. 3
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The crowning outrage which moved Julian to put out the edict of exile was the baptism by the bishop of some pagan ladies. The letter of Julian (Ep. p. 187) fixed Dec. 1st, 362, as the limit of Athanasius’ permission to stay in Egypt, but it was on Oct. 23d (Fest. Ind.) that the order was communicated to him. ↩
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The story may be compared with that of Napoleon on the return from Elba in Feb. 1815, when on being hailed by some passing craft with an enquiry as to the emperor’s health, he is said to have himself taken the speaking trumpet and replied “Quite well.” ↩
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He concealed himself at Chœren, (? El Careon) near Alexandria, and went thence to Memphis, whence he wrote his Festal Letter for 363. Julian died June 26, 363. ↩