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The Ecclesiastical History of Theodoret (CCEL)
Chapter XXXII. Of the expedition of Valens against the Goths and how he paid the penalty of his impiety.
Valens , however, spurned these excellent counsellors, and sent out his troops to join battle while he himself sat waiting in a hamlet for the victory. His troops could not stand against the barbarians’ charge, turned tail and were slain one after another as they fled, the Romans fleeing at full speed and the barbarians chasing them with all their might. When Valens heard of the defeat he strove to conceal himself in the village where he lay, but when the barbarians came up they set the place on fire and together with it burnt the enemy of piety. P. 131 Thus in this present life Valens paid the penalty of his errors. 1
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“On the 9th August, 378, a day long and fatally memorable in the annals of the empire, the legions of Valens moved forth from their entrenched camp under the walls of Hadrianople, and after a march of eight miles under the hot sun of August came in sight of the barbarian vanguard, behind which stretched the circling line of the waggons that guarded the Gothic host. The soldiers of the empire, hot, thirsty, wearied out with hours of waiting under the blaze of an August sun, and only half understanding that the negotiations were ended and the battle begun, fought at a terrible disadvantage but fought not ill. The infantry on the left wing seem even to have pushed back their enemies and penetrated to the Gothic waggons. But they were for some reason not covered as usual by a force of cavalry and they were jammed into a too narrow space of ground where they could not use their spears with effect, yet presented a terribly easy mark to the Gothic arrows. They fell in dense masses as they had stood. Then the whole weight of the enemy’s attack was directed against the centre and right. When the evening began to close in, the utterly routed Roman soldiers were rushing in disorderly flight from the fatal field. The night, dark and moonless, may have protected some, but more met their death rushing blindly over a rugged and unknown country. “Meanwhile Valens had sought shelter with a little knot of soldiers (the two regiments of “Lancearii and Mattiarii”), who still remained unmoved amidst the surging sea of ruin. When their ranks too were broken, and when some of his bravest officers had fallen around him, he joined the common soldiers in their headlong flight. Struck by a Gothic arrow he fell to the ground, but was carried off by some of the eunuchs and life-guardsmen who still accompanied him, to a peasant’s cottage hard by. The Goths, ignorant of his rank, but eager to strip the gaily-clothed guardsmen, surrounded the cottage and attempted in vain to burst in the doors. Then mounting to the roof they tried to smoke out the imprisoned inmates, but succeeding beyond their desires, set fire to the cottage, and emperor, eunuchs, and life-guardsmen perished in the flames. Only one of the body-guard escaped, who climbed out through one of the blazing windows and fell into the hands of the barbarians. He told them when it was too late what a prize they had missed in their cruel eagerness, nothing less than the emperor of Rome. Ecclesiastical historians for generations delighted to point the moral of the story of Valens, that he who had seduced the whole Gothic nation into the heresy of Arius, and thus caused them to suffer the punishment of everlasting fire, was himself by those very Goths burned alive on the terrible 9th of August. Thomas Hodgkin—“The Dynasty of Theodosius,” page 97. ↩
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Histoire de l'Église
CHAPITRE XIX.
Vertus admirables de saint Basile Évêque de Césarée en Cappadoce.
VaIens ayant privé presque toutes les Eglises de leurs Pasteurs, fit un voyage à Césarée, ville de Cappadoce, où le célèbre Basile répandait alors la lumière de sa doctrine. Il commanda au Préfet du Prétoire, d'aller devant lui et de persuader à Basile de communiquer avec Eudoxe, ou s'il ne pouvait le lui persuader, de le chasser de la ville. La connaissance qu'il avait du mérite de Basile fut cause qu'il ne le voulut pas attaquer le premier, de peur que la vigueur de sa résistance ne servît de modèle aux autres. Mais ce ménagement-là lui fut inutile ; car les Évêques avaient assez d'autres exemples plus anciens à suivre, pour se rendre inébranlables dans la foi. Le Préfet étant arrivé à Césarée envoya quérir Basile, et lui parla en termes fort civils pour lui persuader de s'accommoder au temps, et de ne pas perdre un si grand nombre d'Eglises pour de légères questions de doctrine. Il lui promit même que s'il en usait de la sorte, il gagnerait les bonnes grâces de l'Empereur, et obtiendrait aisément de lui tout ce qu'il voudrait lui demander pour les autres.
Ces discours, lui répondit cet homme rempli de l'esprit de Dieu, peuvent être faits à de jeunes gens, ou à ceux qui ont des inclinations semblables à celles des jeune gens: Mais ceux qui sont nourris de la 242 parole de Dieu, sont prêts de mourir, s'il était besoin, pour conserver la moindre syllabe de la doctrine, bien loin de la vouloir abandonner. J'estime fort l'honneur des bonnes grâces du Prince, quand elles sont jointes à la piété ; mais autrement, je les tiens pernicieuses.
Le Préfet mal satisfait de cette réponse, lui ayant dit qu'il avait perdu le sens, il repartit
Je souhaite de l'avoir toujours perdu de la sorte.
Enfin on dit que ce Magistrat lui ayant commandé avec menaces de se. retirer, pour songer sérieusement à ce qu'il aurait à faire, et de lui venir dire le lendemain sa résolution, il lui répondit :
Je serai demain dans la même disposition qu'aujourd'hui ; ne changez non plus que moi, et faites tout ce que vous me menacez de faire.
Le Préfet alla après cela au devant de l'Empereur, lui rapporta la conférence qu'il avait eue avec Basile, et lui représenta la sentence avec laquelle ce Prélat lui avait répondu. L'Empereur entra dans la ville sans lui rien dire ;
mais quand il vit les châtiments de Dieu dans sa maison, son fils malade à l'extrémité, et sa femme tourmentée par de violentes douleurs, il reconnut d'où ces maux-là procédaient, et: envoya les premiers Officiers de son armée vers cet homme de Dieu, à qui il avait fait auparavant de si terribles menaces, pour le prier de prendre la peine de venir à son Palais. Basile étant allé, et y ayant vu le fils de l'Empereur, tout prêt d'expirer, promit de lui rendre la santé, pourvu qu'il reçut le Baptême par le ministère des Prêtres Orthodoxes, et se retira. Mais Valens se souvenant de la promesse qu'il avait faite avec serment aux E- 243 vêques Ariens, comme Hérode se souvenait autrefois de celle qu'il avait faite à Hérodiade, leur permit de baptiser son fils qui mourut aussitôt qu'il eu été baptisé.
L'Empereur étant touché d'un véritable regret, et reconnaissant combien ses serments lui avaient été préjudiciables, alla à l'Eglise, entendit le Sermon de Basile, et fit son offrande a l'Autel. Basile l'ayant fait entrer dans l'enceinte où il était assis, l'entretint fort longtemps touchant la doctrine de l'Eglise. Démosthène Maître d'Hôtel de l'Empereur, était présent qui ayant voulu reprendre le Maître du monde, fit une faute contre la pureté de la langue. Basile lui dit en riant : Nous avons vu Démosthène manquer contre les règles de la Grammaire. Démosthène s'étant mis en colère, et ayant usé de menaces, Basile lui répliqua : Vous n'êtes propre qu'à avoir soin des fausses, et il ne vous appartient pas d'entendre la doctrine de Dieu, parce que vous avez les oreilles de l'esprit bouchées. Valens conçut une si haute idée de la vertu de Basile, qu'il donna en sa considération les plus belles terres qu'il eût aux pauvres, qui étant incommodés de tout le corps, avaient plus besoin de secours que les autres.
Voila comment Basile évita la première persécution que l'Empereur lui avait voulu faire. Mais ce Prince étant retourné une autre fois à Césarée, et ayant alors oublié tout ce que Basile lui avait dit, tâcha de lui persuader de communiquer avec le parti contraire, et n'ayant pu rien gagner sur son esprit, il commanda qu'on expédiât un ordre, pour l'envoyer en exil. Quand il le voulut signer sa plume se rompit, 244 et cela lui arriva trois fois. Sa main commença ensuite à trembler, et enfin son esprit ayant été saisi/î de crainte, il déchira l'ordre. Dieu fit voir clairement par ce miracle, la grandeur de sa puissance que s'il n'a pas délivré de la même sorte d'autres Saints de leurs ennemis : c'est qu'il voulait éprouver leurs forces.