I.
Maintenant il importe de considérer pour quelle raison nous avons coutume de donner indistinctement à toutes les natures angéliques le nom de vertus célestes 1. Or, on ne saurait faire ici le raisonnement qu'on a fait plus haut 2; on ne saurait dire que le rang des vertus soit le dernier parmi les hiérarchies invisibles, et que, comme les puissances supérieures possèdent tous les dons communiqués aux puissances inférieures, et non pas réciproquement, il en résulte que toutes les divines intelligences doivent être appelées vertus, et non pas séraphins, trônes et dominations. Ce raisonnement ne vaut pas, disons-nous; car les anges , et au-dessus d'eux les archanges, les principautés et les puissances ne sont placéspar la théologie qu'après les vertus, et, par suite ne participent pas à toutes leurs propriétés; et toutefois nous les nommons vertus célestes aussi bien que les autres sublimes esprits.