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Works Tertullian (160-220) Adversus Hermogenem

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Adversus Hermogenem

XXV.

[1] Vult igitur duas proponi terras in ista scriptura, unam quam in principio deus fecit, aliam materiam ex qua fecit, de qua dictum sit: Terra autem erat inuisibilis et rudis. Utique si quaeram ex duabus quae cui nomen terrae adcommodare debeat, dicetur hanc quae facta sit ex illa ex qua facta est uocabulum deriuasse, quia ueri similius sit ab origine sobolem potius quam originem a sobole uocitari. Hoc si ita est, alia nobis obuoluitur quaestio, an competat terram hanc quam deus fecit ex illa ex qua fecit cognomentum deriuasse. [2] Audio enim apud Hermogenem ceterosque materiarios haereticos terram quidem illam informem et inuisibilem et rudem fuisse, hanc uero nostram proinde et formam et conspectum et cultum a deo consecutam, aliud ergo factam quam erat ea ex qua facta est. Porro aliud facta non potuit cum ea de nomine sociari a cuius condicione desciuerat. Si nomen proprium materiae illius fuit terra, haec quae non est materia, aliud scilicet facta, terrae quoque non capit nomen alienum et statu suo extraneum. [3] 'Sed materia facta, id est haec terra, habuit cum sua origine consortium nominis, sicut et generis.' Non adeo. Nam et testam, licet ex argilla confectam, iam non argillam uocabo sed testam, et electrum, licet ex auro et argento foederatum, nec argentum tamen nec aurum appellabo sed electmm. A cuius habitu quid diuertit, pariter et a uocatu eius recedit appellationis sicut et condicionis proprietate. Quam autem transierit de statu terrae illius, id est materiae, ista terra uel eo palam est quod haec apud Genesin testimonium boni accipit: Et uidit deus quia bonum, illa autem apud Hermogenem in originem et causam malorum deputatur. [4] Postremo si ideo haec terra quia et illa, cur non et materia haec quoque quia et illa? Immo iam et caelum et omnia, si ex materia constant, et terrae et materiae uocari debuerunt. [5] Satis ista de terrae nomine in quo[d] materiam intellegi uoluit; quod nomen unius elementi omnes sciunt natura primum, dehinc scriptura docente, nisi si et Sileno illi apud Midam regem adseueranti de alio orbe credendum est auctore Theopompo; sed et deos multos idem refert.

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Contre Hermogène

XXV.

Il veut donc que, dans cette Ecriture, il soit question de deux terres: l'une que Dieu créa au commencement; l'autre, la Matière, dont il a été dit: « La terre était invisible et sans forme. » Conséquemment, si je lui demande laquelle dos deux a dû donner à l'autre le nom de terre, il me répondra que celle qui a été faite emprunta son nom à celle de qui elle a été faite, parce qu'il est plus vraisemblable de croire que la postérité doit son nom à l'origine, que l'origine à la postérité. S'il en va ainsi, je soulèverai une autre question: La terre que Dieu a faite, peut-elle raisonnablement tirer son nom de celle qui a concouru avec lui à la création? En effet, je lis dans Hermogène et tous les autres partisans de la Matière, que cette terre fut invisible, sans forme et grossière; mais que l'autre terre, c'est-à-dire la nôtre, reçut de Dieu sa forme, son aspect et sa parure. Elle est donc devenue autre chose que celle dont elle a été produite. Or, si elle est devenue autre chose, elle n'a pu participer au nom de celle dont elle n'avait pas gardé la nature. Si terre fut le nom propre de cette première Matière, celle qui n'est plus matière, puisqu'elle a subi une transformation, ne comporte plus le nom de terre qui lui est étranger, et ne convient plus à son essence.

---- La Matière qui a été travaillée, me réponds-tu, c'est-à-dire la terre, a gardé la communauté de nom et d'espèce avec celle qui était son principe.

---- Point du tout. Car je n'appellerai plus argile, mais vase, ce qui a été fait de cette matière. L'ambre a beau être un mélange d'or et d'argent, il ne se nommera plus or ni argent, il devient l'ambre. Une chose qui s'éloigne de la nature d'une autre, perd son nom pour en revêtir un particulier avec sa nature nouvelle. Or, que la terre actuelle n'ait pas gardé l'essence fondamentale de la première, c'est-à-dire de la Matière, je n'en veux d'autre preuve que le témoignage qui lui est rendu dans la Genèse: « Et Dieu vit qu'elle était bonne. » Hermogène, au contraire, regarde la Matière comme l'origine et la cause du mal.

En dernier lieu, si cette terre est Matière, pourquoi la Matière n'est-elle pas terre, également? Il y a plus. Le ciel et tous les êtres devraient recevoir indifféremment le nom de Matière et de terre, s'ils sont formés de la Matière.

J'en ait dit assez sur ce mot terre, qui, selon Hermogène, équivaut à Matière. Tout le monde sait, grâce aux enseignements de la nature d'abord et de l'Ecriture ensuite, que c'est là le nom d'un seul élément, à moins que, sur l'autorité de Théopompe, il ne faille ajouter foi à ce Silène, qui assure au roi Midas qu'il existe un autre univers. Mais le même historien rapporte qu'il y a un grand nombre de dieux.

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Gegen Hermogenes. (BKV) Compare

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