• Home
  • Works
  • Introduction Guide Collaboration Sponsors / Collaborators Copyrights Contact Imprint
Bibliothek der Kirchenväter
Search
DE EN FR
Works Augustine of Hippo (354-430) Soliloquia

Translation Hide
Two Books of Soliloquies

23.

But as to thy question, who would grant, or to whom could it appear possible, that that which is in the subject should remain, while the subject perished? For it is monstrous and most utterly foreign to the truth that what would not be unless it were in the subject, could be even when the subject itself was no more. R. Then that which we were seeking is found. A. What dost thou mean? R. What you hear. A. And is it then now clearly made out that the mind is immortal? R. If these things which you have granted are true, with most indisputable clearness: unless perchance you would say that the mind, even though it die, is still the mind. A. I, at least, will never say that; but by this very fact that it perishes it then comes about that it is not the mind, is what I do say. Nor am I shaken in this opinion because it has been said by great philosophers that that thing which, wherever it comes, affords life, cannot admit death into itself. For although the light wheresoever it has been able to gain entrance, makes that place luminous, and, by virtue of that memorable force of contrarieties, cannot admit darkness into itself; yet it is extinguished, and that place is by its extinction made dark. So that which resisted the darkness, neither in any way admitted the darkness into it, and yet made place for it by perishing, as it could have made place for it by departing. Therefore I fear lest death should befall the body in such wise as darkness a place, the mind, like light, sometimes departing, but sometimes being extinguished on the spot; so that now not concerning every death of the body is there security, but a particular kind of death is to be chosen, by which the soul may be conducted out of the body unharmed, and guided to a place, if there is any such place, where it cannot be extinguished. Or, if not even this may be, and the mind, as it were a light, is kindled in the body itself, nor has capacity to endure elsewhere, and every death is a sort of extinction of the soul in the body, or of the life; some sort is to be chosen by which, so far as man is allowed, life, while it is lived, may be lived in security and tranquillity, although I know not how that can come to pass if the soul dies. O greatly blessed they, who, whether from themselves, or from whom you will, have gained the persuasion, that death is not to be feared, even if the soul should perish! But, wretched me, no reasonings, no books, have hitherto been able to persuade of this.

Translation Hide
Les Soliloques

23.

Quant à ce que tu m'as demandé, s'il était possible que le sujet cessant d'exister, ce qui est dans le sujet continue à demeurer, quel est celui qui pourrait accorder ou admettre une telle proposition ? Il est tout à fait contraire à la vérité, il est même absurde que ce qui ne peut être que dans un sujet puisse exister, quand même ce sujet n'existerait pas. — L. R. Nous avons enfin trouvé ce que nous cherchions. — A. Que dis-tu? — L. R. Ce que tu entends. — A. Quoi ! est-il déjà évident que l'âme est immortelle? — L. R. Si ce que tu m'as accordé est vrai, la chose est évidente, à moins que tu ne prétendes que l'âme, même en mourant, existerait encore. — A. Je n'avouerai jamais une pareille proposition, et je dis que si l'âme meurt, elle n'existe plus; et ce qu'ont avancé quelques grands philosophes, que la substance qui donne la vie partout où elle se montre ne peut être sujette à la mort, ne m'éloigne pas de ce sentiment. Quoique la lumière éclaire tous les lieux où elle peut pénétrer et ne puisse admettre en elle les ténèbres, à raison de cette force puissante qui tient au principe des contraires, elle est sujette à s'éteindre, et le lieu qu'elle a éclairé devient obscur; ainsi cette lumière qui résistait aux ténèbres, et qui ne s'y mêlait d'aucune manière, leur a cédé l'empire en n'existant plus, comme elle le pouvait en s'éloignant. Ne puis-je donc pas craindre que la mort ne soit au corps ce que les ténèbres sont au lieu, lorsque l'âme s'en éloigne ou s'y éteint comme la lumière ? Alors, loin d'être en sûreté contre la mort du corps, il faudrait désirer une espèce de mort qui en séparât l'âme toute vivante et la conduisît dans un lieu où elle ne pût s'éteindre, si toutefois il existe un tel lieu. Ou bien, si la chose est impossible, si l'âme est comme une lumière qui s'allume dans le corps et ne peut exister ailleurs, si toute mort est l'extinction de cette âme ou de la vie dans ce corps; il faut choisir, autant que la condition humaine le permet, un genre de vie où cette existence si courte puisse passer avec sécurité et tranquillité ; j'ignore au reste comment la chose serait possible, si l'âme devait mourir. Heureux ceux qui sont persuadés, soit par eux-mêmes, soit par une autorité quelconque, que la mort n'est pas à craindre, lors même que l'âme mourrait ! Quant à moi, malheureux ! aucune raison, aucun livre n'ont pu me le persuader encore.

  Print   Report an error
  • Show the text
  • Bibliographic Reference
  • Scans for this version
Editions of this Work
Soliloquia (PL) Compare
Translations of this Work
Les Soliloques
Two Books of Soliloquies

Contents

Faculty of Theology, Patristics and History of the Early Church
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Imprint
Privacy policy