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Works Augustine of Hippo (354-430) Contra Academicos

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Contre les Académiciens

30.

Je n'assurerai pas légèrement, répondit Alype, quelle était leur pensée: car s'il est permis d'en juger par leurs livres, tu sais mieux que moi quels termes il ont coutume d'employer pour déclarer leur opinion. Que si tu me demandes mon sentiment particulier , je pense qu'ils n'ont pas encore découvert là vérité. J'ajoute, et c'est ce que tu veux savoir des académiciens. que je ne crois pas qu'on la puisse trouver : Telle est non pas seulement mon opinion à moi, mais celle que confirme l'autorité des plus grands et des plus excellents philosophes, auxquels nous sommes obligés de nous soumettre soit à cause de la faiblesse même de notre esprit, soit à cause de leur extrême pénétration au-delà de la quelle on ne doit rien pouvoir découvrir. —Voilà justement, lui dis-je, ce que je voulais. Car je craignais que, si nous étions du même sentiment, notre discussion restât incomplète, et que, personne n'étant là pour prendre le parti contraire, la question ne fût pas examinée aussi soigneusement que nous l'aurions pu faire. C'est pourquoi je t'aurais prié, dans ce cas, de prendre la défense des académiciens, comme si à tes yeux ils avaient non-seulement soutenu, mais encore pensé que la vérité ne peut être connue. Il s'agit donc entre nous, de savoir, si d'après leurs raisonnements il est probable qu'on ne peut rien connaître et qu'on ne doit donner créance à rien. Si tu le prouves, je me déclarerai volontiers vaincu; mais si je puis taire voir qu'il est beaucoup plus probable que le sage peut arriver à la connaissance de la vérité et qu'il y a des choses qu'on ne peut refuser de croire, rien, ce me semble, ne t'empêchera plus d'être de mon sentiment. — Cette proposition lui convint ainsi qu'à tous ceux qui étaient présents : et, sous les ombres du soir, nous retournâmes au logis.

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Contra Academicos (PL)

30.

Tum ille: Quid illis animi fuerit, inquit, non temere confirmabo. Nam quantum ex libris colligi datur, tu melius nosti quae in verba sententiam suam promere soleant: Me autem de meipso si consulis, inventum nondum verum esse puto. Addo etiam quod de Academicis flagitabas, nec posse inveniri me putare, non solum inolita, quam semper fere animadvertisti opinione mea, sed etiam auctoritate magnorum excellentiorumque philosophorum; quibus nos praebere colla sive imbecillitas nostra, sive sagacitas ipsorum, ultra quam nihil jam inveniri posse credendum est, nescio quomodo compellit. Hoc est, inquam, quod volui. Nam verebar, ne cum tibi quoque id videretur quod mihi; disputatio nostra manca remaneret, nullo existente qui ex altera parte rem venire in manus cogeret, ut diligenter quantum possumus versaretur. Itaque si id evenisset, paratus eram te rogare, ut Academicorum partes ita susciperes, quasi tibi non solum disputasse, sed etiam sensisse viderentur, verum non posse comprehendi. Quaeritur ergo inter nos, utrum illorum argumentis probabile sit nihil percipi posse, ac nulli rei esse assentiendum. Quod si obtinueris, cedam libenter: si autem demonstrare potuero multo esse probabilius, et posse ad veritatem pervenire sapientem, et assensionem non semper esse cohibendam: nihil habebis, ut opinor, cur non te in meam sententiam transire patiaris. Quod cum illi placuisset et caeteris qui aderant, jam vespere obumbrati domum revertimus.

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