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De la vie bienheureuse
5.
Tu vois maintenant quelle est la philosophie dans les eaux de laquelle je vogue, comme dans un port. Mais ce port aussi est vaste, et dans ce grand espace on peut encore s'égarer, quoique avec moins de péril. Car vers quelle région de cette contrée, unique séjour de la béatitude, dois-je me diriger pour prendre terre ? Voilà ce que j'ignore complètement. Sur quelle terre solide en effet ai-je mis le pied jusqu'ici, moi pour qui la nature de l'âme est encore une question sur laquelle je chancelle, sur laquelle je flotte? Je t'en conjure donc, au nom de ta vertu, au nom de ton humanité, au nom des liens et du commerce intime qui unissent nos âmes, tends-moi la main, c'est-à-dire, aime-moi et crois bien que je t'aime et que je te chéris à mon tour. Si tu fais droit à ma demande, cette vie bienheureuse où te voilà fixé, je le présume, un faible effort me donnera le moyen d'en approcher. Or, pour te faire connaître ma ligne de conduite et la manière dont je m'y prends afin de conduire mes amis au port, pour te faire lire plus couramment dans mon âme, car je n'ai pas de meilleur moyen pour te donner mon signalement; j'ai cru devoir t'adresser et te dédier celle de mes premières dissertations qui porte un caractère plus religieux et plus digne de renfermer ton nom. Et c'est fort convenable sans doute; car la vie bienheureuse a été le sujet de nos entretiens, et rien à mes yeux ne mérite davantage le nom de présent divin. Ton éloquence ne m'a pas imposé ; ce que j'aime en effet peut. se trouver hors de ma portée , mais ne peut m'effrayer. Ta haute fortune m'effraye bien moins encore; quelque grande qu'elle soit en effet, elle est à tes ordres, au lieu qu'elle. fait des esclaves de ceux qu'elle domine. Mais voici ce que j'ai à t'offrir. Attention ! je te prie.
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Vom glücklichen Leben (ChatGPT)
5.
Also siehst du, in welchem Hafen der Philosophie ich gleichsam navigiere. Aber auch dieser erstreckt sich weit, und seine Größe schließt zwar bereits weniger gefährliche, aber dennoch nicht völlig ausgeschlossene Irrtümer aus. Denn ich weiß wirklich nicht, welchem Teil der Erde, die sicherlich ein glücklicher Ort ist, ich mich nähern und berühren soll. Denn was habe ich Festes in der Hand, solange die Frage nach der Seele noch schwankt und schwankt? Daher bitte ich dich durch deine Tugend, durch deine Menschlichkeit, durch das Band und den Austausch der Seelen untereinander, dass du mir deine rechte Hand reichst. Das bedeutet jedoch, dass du mich liebst und glaubst, dass du im Gegenzug von mir geliebt und geschätzt wirst. Wenn ich das erreiche, werde ich mit wenig Mühe sehr leicht zum glücklichen Leben selbst gelangen, von dem ich annehme, dass du bereits darin verhaftet bist. Aber was ich tun werde und wie ich diejenigen, die ich benötige, zu diesem Hafen zusammenbringen werde, damit du es erkennst und meinen Geist (denn ich finde keine anderen Anzeichen, um mich zu zeigen) vollständiger verstehst, dachte ich, dass ich den Anfang meiner Untersuchungen, der mir religiöser und deinem Titel würdiger erscheint, an dich schreiben und deinem Namen widmen sollte. Sehr passend sicherlich; denn wir haben unter uns nach dem glücklichen Leben gefragt, und ich sehe nichts anderes, das mehr als Gottes Gabe bezeichnet werden sollte. Vor deiner Beredsamkeit habe ich keine Angst; denn alles, was ich liebe, kann ich nicht fürchten, selbst wenn ich es nicht erreiche: noch weniger vor deinem hohen Rang; denn bei dir ist er wirklich, obwohl er groß ist, zweitrangig; denn indem er über sie herrscht, macht er sie selbst zu den zweiten. Aber bitte beachte nun, was ich vorbringe.