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Works Augustine of Hippo (354-430) De musica

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De musica (PL)

5.

M. Prius igitur, si placet, de rhythmo in quo [Col. 1118] nullum metrum est, deinde de metro ubi versus non est, postremo de ipso versu, quantum possumus, disseramus. D. Placet vero. M. Sume ergo tibi ab ipso capite pedes pyrrhichios, et de his rhythmum contexe. D. Etiam si id possim facere, qui modus erit? M. Satis est, ut eum tendas (exempli enim gratia id facimus) usque ad decem pedes: nam usque ad hunc pedum numerum non progreditur versus, quod suo loco diligenter tractabitur. D. Bene quidem tu non multos pedes mihi proposuisti copulandos; sed videris mihi non recordari, jam te satis discrevisse, quid inter grammaticum et musicum intersit, cum ego tibi respondissem, syllabarum longarum et brevium cognitionem me non habere, quae a grammaticis traditur: nisi forte permittis, ut non verbis, sed aliquo plausu rhythmum istum exhibeam: nam judicium aurium ad temporum momenta moderanda me posse habere non nego; quae vero syllaba producenda vel corripienda sit, quod in auctoritate situm est, omnino nescio. M. Fateor nos ita, ut dicis, grammaticum a musico discrevisse, et in hoc te genere inscitiam tuam esse confessum. Quare a me accipe hoc exempli genus: Ago celeriter agile quod ago tibi quod anima velit. D. Habeo istuc.

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Traité de la musique

5.

Le M. Commençons par examiner, selon l'étendue de nos forces, le rythme indépendamment du mètre; puis nous considérerons le mètre, abstraction faite du vers, et nous terminerons par te vers lui-même.- L’E. J'approuve cette marche. — Le M. Eh bien ! débute par des pyrrhiques, et formes-en un rythme. — L’E. En supposant que je puisse y parvenir, à quelle limite dois-je m'arrêter? — Le M. Il suffira d'aller jusqu'à dix pieds : ce n'est qu'un exemple. Le vers, d'après un principe que nous développerons bientôt, ne va jamais jusqu'à ce nombre1. — L’E. Tu as bien fait de ne pas m'obliger à combiner un trop grand nombre de pieds : mais tu ne songes plus apparemment à la distinction que tu fis entre le grammairien et le musicien, quand je t'avouai que je ne savais pas cette quantité des syllabes que le grammairien se charge d'apprendre. Laissemoi donc marquer ce rythme, non par des mots, mais par un simple battement de mains; je me crois capable de marquer, en suivant les indications de l'oreille, la durée des temps: quant à la durée des syllabes longues ou brèves, comme c'est une chose qui s'enseigne, j'y suis complètement étranger. — Le M. Il est vrai, nous avons établi cette distinction entre le grammairien et le musicien, et tu m'as fait l'aveu de ton ignorance en cette matière. Je vais donc te proposer cet exemple :

Ago celeriter agile quod ago tibi quod anima velit2.

L’E. J'y suis.


  1. Le vers le plus considérable ne renferme que huit pieds . Voyez chap. IX, Liv. 3. ↩

  2. J'exécute promptement ce que je fais pour toi en obéissant à l'âme. ↩

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