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Works Augustine of Hippo (354-430) Epistulae Lettres de Saint Augustin
TROISIÈME SÉRIE. LETTRES CXXIV - CCXXXI LETTRES ÉCRITES DEPUIS L'ANNÉE DE LA CONFÉRENCE DE CARTHAGE, EN 411, JUSQU'À SA MORT, EN 450.
LETTRE CXXXV. (Année 412.) VOLUSIEN AU SEIGNEUR VRAIMENT SAINT, AU VÉNÉRABLE PÈRE AUGUSTIN, ÉVÊQUE.

2.

Nous étions à ces souvenirs de philosophie dans notre conversation, lorsque l'un de nos anis prenant la parole : « Qui donc, parmi nous, dit-il; serait assez instruit dans le christianisme pour pouvoir éclaircir mes difficultés et affermir l'incertitude de mon assentiment par des raisons vraies ou vraisemblables? » Nous écoutons avec un étonnement silencieux. L'interlocuteur s'abandonnant à la vive liberté de sa pensée, continue en ces termes : « J'admire comment celui qui est le Maître du monde et qui le gouverne est. destendu dans le sein d'une vierge, comment cette mère a eu la longue peine de le porter pendant les dix mois de la grossesse, comment elle l'a enfanté au temps voulu, et comment elle est restée vierge après l'enfantement. » Puis l'interlocuteur ajouta ceci : « Celui qui est plus grand que l'univers a donc été caché dans le petit corps d'un enfant; il a donc souffert comme souffrent les enfants, il a grandi, il s'est fortifié en avançant dans la jeunesse; ce souverain sera resté bien longtemps absent de ses royales demeures, et le soin du monde entier aura été transporté au mouvement d'un petit corps ; ensuite ce Maître de l'univers aura dormi et mangé; il aura éprouvé tons les besoins des mortels, et aucun signe convenable n'aura fait éclater la grande majesté cachée sous cette terrestre enveloppe ; car le pouvoir de chasser les démons, de guérir les malades, de ressusciter les morts, tout cela, si vous songes à d'autres qui en ont fait autant, tout cela est trop peu pour un Dieu. » L'interlocuteur se disposait à pousser plus loin, nous l'interrompîmes ; la réunion se sépara ; nous fûmes d'avis d'en appeler à une pensée plus éclairée que la nôtre, de peur qu'en voulant trop imprudemment pénétrer des secrets, notre erreur, jusque-là innocente, ne devint une faute. Vous venez de recevoir l'aveu de notre ignorance, ô vous qui êtes fait pour toute gloire! vous voyez ce qu'on désire de vous. Votre renommée est intéressée à là solution de ces questions obscures; l'ignorance peut se tolérer en d'autres prêtres sans dommage pour la religion; mais lorsqu'on vient à consulter le pontife Augustin, on est fondé à croire que tout ce qu'il ne sait pas n'est point dans la loi. Que la suprême divinité vous garde sain et sauf, seigneur vraiment saint et bien vénérable père.

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