8.
On lit ensuite : « Il y avait une vraie lumière 1 ; » et comme si nous eussions demandé comment on pouvait distinguer la vraie lumière de la lumière empruntée, c'est-à-dire le Christ de Jean, l'Evangéliste ajoute que cette vraie lumière « éclaire tout homme venant en « ce monde. » Si tout homme en est éclairé, Jean l'est donc aussi. Et afin d'établir davantage la divinité du Christ par une différence plus éclatante, l'Evangéliste dit « que le Verbe était dans ce monde, que le monde a été fait par lui, et que le monde ne l'a pas connu. » Il ne s'agit pas ici du monde qui a été fait par lui, car le monde, c'est-à-dire le ciel et la terre, n'a pas la puissance de le connaître, et ce privilège n'est donné qu'à la créature raisonnable; mais cette parole de reproche désigne les infidèles qui sont dans le monde.
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Jean, I, 9. ↩