9.
« Il est venu chez lui, et les siens ne l'ont pas reçu ; » il s'agit ici ou des infidèles qui, en tant qu'hommes, appartiennent au Verbe qui les a créés, ou bien des juifs, de la race desquels il a voulu naître ; et tous pourtant ne l'ont pas rejeté, car le texte ajoute : « Il a donné à tous ceux qui l'ont reçu le pouvoir de devenir enfants de Dieu : il a donné ce pouvoir à ceux qui croient en son nom, qui ne sont pas nés du sang ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais qui sont nés de Dieu 1. » Ainsi la grâce de la nouvelle alliance qui a été cachée dans l'ancienne et n'a jamais cessé d'être prophétisée et annoncée sous le voile des figures, c'est que l'âme connaisse son Dieu et qu'elle renaisse en lui par sa grâce. Cette naissance est spirituelle; c'est pourquoi elle n'est pas l'oeuvre du sang, ni de la volonté de l'homme, ni de la volonté de la chair, mais elle est l'oeuvre de Dieu.
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Ibid, I, 9-13. ↩