49.
On lit ensuite : « Que toute la race d'Israël le craigne.» Ce n'est pas un petit mystère que les deux noms de Jacob et d'Israël donnés à un même homme ; mais tout ne peut pas être dit dans un seul livre; celui-ci est déjà avancé, et nous n'avons pas touché encore aux trois autres questions : les ténèbres extérieures, la largeur, la longueur, la hauteur et la profondeur dont parle l'Apôtre; et les dix vierges de la parabole évangélique. Ce que le Christ la nommé plus haut toute la race de Jacob, » il l'appelle maintenant : « toute la race d'Israël. » Mais pourquoi ci-dessus l'invite-t-il à glorifier le Seigneur, et ici l'invite-t-il à le craindre? La glorification se rapporte à la louange, dont il avait dit : « Vous qui craignez le Seigneur, louez-le; » et je me suis déjà longuement arrêté sur ce passage. Là est l'amour ou la charité de Dieu, qui, dans sa perfection, chasse la crainte. Pourquoi de nouveau : « Que toute la race d'Israël le craigne? » « Car vous n'avez pas reçu, dit l'Apôtre, un esprit de servitude qui vous fasse retomber dans la crainte 1. » Mais le même Apôtre recommande la crainte à l'olivier sauvage enté sur l'olivier franc, c'est-à-dire aux nations qui ont été ajoutées à la descendance d'Abraham, d'Isaac et de Jacob pour qu'elles deviennent elles-mêmes Israël, c'est-à-dire pour qu'elles appartiennent à la race d'Abraham 2.