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Works Augustine of Hippo (354-430) Epistulae Lettres de Saint Augustin
TROISIÈME SÉRIE. LETTRES CXXIV - CCXXXI LETTRES ÉCRITES DEPUIS L'ANNÉE DE LA CONFÉRENCE DE CARTHAGE, EN 411, JUSQU'À SA MORT, EN 450.
LIVRE ou LETTRE CLXVI (Voir Rétract., liv. II, chap. 45.) A SAINT JÉRÔME. (Année 414.)

23.

Voilà quelque chose d'inouï pour moi. Mais ce que j'ai entendu et ce que je crois, et c'est pour cela que j'ai parlé, c'est que « l'heure est venue où tous ceux qui sont dans les tom« beaux entendront sa -voix; et ceux qui auront fait le bien en sortiront pour la résurrection de vie 1; » c'est la même résurrection dont parle l'Apôtre: « Par un seul homme la résurrection des morts; » c'est la même résurrection par laquelle « tous seront vivifiés dans le Christ. Mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour la condamnation 2. » Quel sentiment faut-il suivre au sujet des enfants qui, avant de pouvoir faire le bien ou le mal, sont morts sans baptême? On n'en dit rien ici. Mais si leur chair ne ressuscite point parce qu'ils n'ont rien fait de bien ni de mal, la chair de ceux qui, après avoir reçu le baptême, meurent dans un âge où ils n'auront pu rien faire de bien ni de mal, ne doit pas ressusciter non plus. Mais si ceux-là ressuscitent avec les saints, c'est-à-dire avec les fidèles qui ont fait le bien; avec qui ceux-ci ressusciteront-ils si ce n'est avec les méchants qui ont fait le mal? Nous ne devons pas croire qu'il y aura des âmes qui ne reprendront pas leurs corps, soit pour la résurrection de vie, soit pour la résurrection de condamnation. Cette opinion, avant même qu'on la réfute, déplaît déjà par sa nouveauté. Ensuite est-il supportable d'imaginer que ceux qui se hâtent de baptiser leurs enfants se préoccupent, non pas de sauver leurs âmes, mais leurs corps? Le bienheureux Cyprien 3 n'a prescrit rien de nouveau, mais n'a fait que maintenir la foi de l'Eglise lorsque, redressant ceux qui pensaient qu'on ne devait pas baptiser l'enfant avant le huitième jour de sa naissance, il a dit que ce n'est pas le corps, mais l'âme qu'il fallait sauver, et il a jugé avec quelques-uns de ses collègues dans l'épiscopat que l'enfant pouvait être baptisé selon les cérémonies requises, dès qu'il est venu au monde.


  1. Jean, V, 28, 29.  ↩

  2. Ibid. V, 29. ↩

  3. Lettre LIX à Fidus. ↩

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