13.
Mais la loi écrite fut donnée; l'Apôtre enseigne qu'elle vint dans le monde pour donner lieu à l'abondance du péché, et voici ce qu'il en dit : « Si c'est par la loi que l'héritage est donné, ce n'est donc plus en vertu de la promesse; or, c'est par la promesse que Dieu l'a donnée à Abraham. Pourquoi donc la loi? » Elle a été établie pour les transgressions, « jusqu'à l'avènement de celui qui devait naître et pour qui la promesse a été faite, et remise par les anges dans la main d'un médiateur. Or un médiateur ne l'est pas pour un seul, et Dieu est seul. La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu? Nullement; car si la loi qui a été donnée avait pu vivifier, il serait vrai de dire que la justice viendrait de la loi. Mais l'Ecriture a tout renfermé sous le péché, afin que ce fût par la foi en Jésus-Christ que les promesses divines s'accomplissent au profit de ceux qui croiraient 1. » Ces paroles ne montrent-elles pas assez que c'est par la loi que l'on connaît le péché et qu'il s'accroît par la prévarication; « car là où la loi n'est point, il n'y a pas prévarication 2? » Pour que le péché ne triomphât pas, il fallait donc recourir à la grâce divine qui est dans les promesses; et c'est ainsi que la loi n'était pas contre les promesses de Dieu. Car si par elle on connaît le péché et si l'abondance du péché vient de la prévarication , c'est afin que, pour la délivrance , on cherche les divines promesses, c'est-à-dire la grâce de Dieu, et afin que dans l'homme commence la justice, non la sienne mais celle de Dieu, qui est un don de Dieu.