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Works Augustine of Hippo (354-430) Epistulae Lettres de Saint Augustin
TROISIÈME SÉRIE. LETTRES CXXIV - CCXXXI LETTRES ÉCRITES DEPUIS L'ANNÉE DE LA CONFÉRENCE DE CARTHAGE, EN 411, JUSQU'À SA MORT, EN 450.
LETTRE CLXXXVI. (Année 417.) ALYPE ET AUGUSTIN A LEUR BIENHEUREUX SEIGNEUR ET FRÈRE ET COLLÈGUE PAULIN, QU'ILS EMBRASSENT ET QU'ILS AIMENT AU-DELÀ DE TOUTE EXPRESSION DANS LES ENTRAILLES DU CHRIST, SALUT DANS LE SEIGNEUR.

36.

Que deviennent donc ces paroles du Psalmiste : « Qu'est-ce que l'homme, si vous ne « vous souvenez de lui 1? » Que deviennent les témoignages opposés à Pélage par l'évêque de l'Eglise de Jérusalem, comme on le voit dans les actes, lorsqu'on reprochait au novateur d'avoir dit que, sans la grâce de Dieu, l'homme peut être exempt de péché? L'évêque en effet combattit cette présomption impie par ces trois grands témoignages ; le premier est de l'Apôtre quand il dit : « J'ai travaillé plus qu'eux tous, pas moi cependant, mais la grâce de Dieu avec moi 2; » le second passage est encore de saint Paul : « La grâce ne dépend pas de celui qui veut ni de celui qui court, mais de la miséricorde de Dieu 3; » le troisième est tiré du Psalmiste : « Si Dieu n'édifie la maison, ceux qui l'édifient travaillent en vain 4.» Comment donc ce que Dieu ordonne peut-il être accompli, même difficilement, sans son secours, puisque si Dieu n'édifie pas, ceux qui édifient travaillent en vain; puisqu'il n'a pas été écrit que la grâce dépend de celui qui veut et de celui qui court, que le bien se fait plus aisément avec la miséricorde de Dieu, et qu'au contraire il est dit que la grâce ne dépend « ni de celui qui veut ni de celui qui court, mais de la miséricorde de Dieu?» ce qui ne signifie point que la volonté et la course de l'homme sont comptés pour rien, mais que l'homme ne peut rien sans la miséricorde de Dieu; puisqu'enfin l'Apôtre n'a pas dit : Et moi; mais : « Ce n'est pas moi, c'est la grâce de Dieu avec moi ? » ce n'est pas qu'il ne fît rien de bien, mais il n'eût rien fait de bien sans la grâce de Dieu. L'égal pouvoir de la volonté humaine de pécher ou de ne pas pécher, dont parle Pélage, ne laisserait même aucune place à cette facilité qu'il semble avoir reconnue en disant: « Ils peuvent par la grâce accomplir plus facilement; avec la grâce on fait le bien plus facilement, et sans la grâce on fait très-facilement le mal.» Non, ce pouvoir n'est pas égal pour le bien ou pour le mal.


  1. Ps. VIII, 5.  ↩

  2. I Cor. XV, 10.  ↩

  3. Rom. IX, 10.  ↩

  4. Ps. CXXVI, 1. ↩

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