17.
L'Apôtre montre bien que ce n'est pas notre esprit qui demande avec des gémissements ineffables, mais l'Esprit-Saint qui vient en aide à notre infirmité. En effet il commence par dire : « l'Esprit nous aide dans notre faiblesse, » puis il ajoute . « Car nous ne savons rien demander comme il faut; » et le reste. Il dit de cet Esprit plus clairement ailleurs: « Vous n'avez point reçu l'Esprit de servitude pour vous conduire encore dans la crainte, mais vous avez reçu l'Esprit d'adoption des « enfants par lequel nous crions : mon Père, « mon Père 1. » Il ne dit pas que l'Esprit lui. même crie vers Dieu en priant, mais que par lui « nous crions: mon Père, mon Père. » Il dit cependant dans un autre endroit : « Parce que vous êtes les enfants de Dieu, Dieu a envoyé dans vos coeurs l'Esprit de son Fils qui crie : mon Père, mon Père 2. » Il ne dit pas ici: « En qui nous crions; » il a mieux aimé dire que c'est l'Esprit qui crie lui-même, ce qui fait que nous crions. Il en est de même de ces passages : « l'Esprit lui-même demande par des gémissements ineffables; » et encore : « c'est l'Esprit de votre Père qui parle en vous. »