38.
Remarquons donc l'intention de l'Apôtre ; il veut montrer ce que c'est que la grâce, et ne veut pas que celui dont il est dit: « J'ai aimé Jacob, » se glorifie autrement que dans le Seigneur. Les deux enfants ayant eu un même père, une même mère, ayant été conçus au même moment, Dieu aime l'un et hait l'autre avant qu'ils aient pu rien faire de bien ou de mal; Jacob doit donc comprendre que c'est par pure grâce qu'il a été tiré de la masse d'iniquité originelle où son frère, dont l'état était auparavant le sien, a mérité d'être condamné par la justice. « Avant qu'ils fussent nés 1, et qu'ils eussent fait ni bien ni mal, afin que le décret de Dieu demeurât ferme selon son élection; et non à cause de leurs oeuvres, mais par la volonté de celui qui appelle, il fut dit: l'aîné sera assujéti au plus jeune. »
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Rom. IX, 11-13. ↩