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Ni ces oeuvres de la loi qui se rapportent aux anciens sacrements et que les chrétiens n'observent pas , depuis la manifestation du Testament nouveau, comme la circoncision, le repos charnel du sabbat et l'abstinence de certaines viandes, l'immolation des animaux dans les sacrifices, la néoménie 1, les pains azymes et autres cérémonies du même genre; ni le précepte qui défend de convoiter 2, précepte qui, sans aucun doute, est aussi une loi pour les chrétiens, aucune de ces choses ne justifie l'homme que par la foi en Jésus-Christ et la grâce de Dieu par Notre-Seigneur Jésus-Christ. Saint Paul l'exprime ainsi : « Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? Loin de nous cette pensée ! Mais je n'ai connu le péché que par la loi ; car je n'aurais pas connu la convoitise, si la loi n'avait dit : Tu ne convoiteras pas. Or, à l'occasion du commandement, le péché a produit en moi toute concupiscente : car sans la loi le péché était mort. Et moi je vivais autrefois sans loi. Mais, le commandement étant survenu, le péché a commencé à revivre, et moi je suis mort ; et il s'est trouvé que le commandement qui devait servir à me donner la vie, a servi à me donner la mort. Car , à l'occasion du commandement, le péché m'a séduit et m'a tué par le commandement même. Ainsi la loi est sainte, et le commandement est saint, « juste et bon. Quoi donc? ce qui était bon est-il devenu mortel pour moi? Nullement : mais c'est le péché qui, pour faire paraître sa corruption, m'a donné la mort par une chose qui était bonne ; en sorte que, par le commandement même, le péché s'est fortifié sans mesure. Car nous savons que la loi est spirituelle ; mais moi je suis charnel, étant vendu pour être assujéti au péché. Aussi je ne comprends pas ce que je fais, parce que je ne fais pas le bien que je veux, et qu'au contraire je fais le mal que je hais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je consens à la loi et je reconnais qu'elle est bonne 3 »