8.
1 Quiconque cherche à se séparer de ce judaïsme charnel et animal, et par conséquent blâmable et condamnable, ne doit pas se borner à rejeter ces vieilles observances qui ont cessé d'être nécessaires depuis que, par la révélation du Nouveau Testament, les choses dont elles étaient les figures prophétiques se sont accomplies, et qu'on ne peut plus être condamné pour le manger et le boire, pour les fêtes de la néoménie et du sabbat, ombres des choses à venir; il doit pratiquer ce qui est prescrit dans la loi pour former les moeurs des fidèles, c'est-à-dire pour que « renonçant à l'impiété et aux désirs du siècle, nous vivions dans ce siècle avec tempérance, justice et piété 2, » et ce précepte de la loi que l'Apôtre recommande avec le plus de soin : « tu ne convoiteras point, » et tout ce qui, sans aucune figure, nous commande d'aimer Dieu et le prochain, cet abrégé. de la loi et des prophètes comme l'a dit Notre-Seigneur Jésus-Christ lui-même 3; il reçoit, il aime toutes ces prescriptions, il croit à la nécessité de les suivre, si bien qu'il ne s'attribue pas à lui-même le progrès qu'il y fait, mais à la grâce de Dieu par Jésus-Christ Notre-Seigneur.