13.
L'Apôtre, parlant de la résurrection, a donc enseigné que nos corps passeront de la corruptibilité à l'incorruptibilité, du mépris à la gloire, de la faiblesse à la force, de l'animalité à la spiritualité, c'est-à-dire de la mortalité à l'immortalité; il arriva alors au sujet que nous examinons, et il ajouta : « Je veux dire, mes frères, que la chair et le sang ne peuvent pas posséder le royaume de Dieu 1. » De peur qu'on ne crût qu'il s'agissait ici de la substance de la chair, saint Paul s'explique en ces termes : « Et la corruption ne possédera point ce qui est incorruptible. » C'est comme s'il eût dit: en annonçant que la chair et le sang ne posséderont pas le royaume de Dieu, j'ai voulu faire entendre que la corruption ne possédera pas ce qui est incorruptible. Les mots de chair et de sang signifient donc ici la corruption de la mortalité.
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Ibid. XV, 50. ↩