7.
Quand vous parcourrez les pièces, en grand nombre, de notre jugement, vous trouverez, je le crains, que nous avons manqué de sévérité ; mais je vous sais assez miséricordieux pour nous pardonner notre excès d'indulgence et pour pardonner à Antoine lui-même. Pour lui, se prévalant de notre bonté ou de notre clémence, il entreprend d'établir la prescription sur nos mesures de bienveillance ou de faiblesse. Il répète « qu'il devait rester sur son siège ou ne plus être évêque, » comme si à présent il n'occupait pas son siège. Car il est demeuré évêque aux mêmes lieux qu'auparavant , de peur qu'on ne dît qu'il avait été transféré illicitement sur un autre siège, contre les règles de nos pères 1. Mais, que ce soit avec sévérité ou douceur qu'on agisse, qui donc prétendrait que du moment qu'on ne juge pas à propos de dépouiller un évêque de sa dignité, il n'y a rien à faire contre lui, ou que du moment qu'il y a lieu à une peine, il faut le dégrader?
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Les translations d'un siége à un autre , maintenant permises , avaient été défendues par les conciles de Nicée , de Sardique et d'Antioche. ↩