2.
Je n'ai pas besoin de m'arrêter longtemps dans cette lettre sur cette question très-difficile de la volonté et de la grâce ; j'en ai remis une autre à Cresconius et à Félix, au moment où je croyais qu'ils allaient partir. J'ai écrit aussi pour vous un livre 1 qui, j'espère, vous mettra d'accord sur cette question, si, Dieu aidant, vous le lisez avec attention et si vous le comprenez bien. Ces jeunes gens emportent d'autres pièces que nous avons cru devoir vous adresser, afin que vous sachiez comment l'Eglise catholique , secourue par la miséricorde de Dieu, a repoussé les poisons de l’hérésie pélagienne. Ils vous remettront ce qui a été écrit au pape Innocent, évêque de Rome, par le concile de la province de Carthage et par le concile de Numidie, ce qui lui a été écrit avec plus de soin par cinq évêques, ce qu'il a répondu lui-même à ces trois lettres 2; Vous aurez également ce qui a été écrit au pape Zozime par le concile d'Afrique, sa réponse envoyée à tous les évêques du monde 3, la courte sentence que nous avons portée contre cette même erreur dans le dernier concile plénier de toute l'Afrique et le livre que j'ai mentionné plus haut et que je viens d'écrire pour vous : nous lisons en ce moment toutes ces choses avec Cresconius et Félix, et nous vous les envoyons par eux.
-
Le livre de la Grâce et du Libre Arbitre. ↩
-
Voy. tome II, les lettres 175, 176, 177,181, 182, 183. ↩
-
Cette réponse de Zozime, envoyée à tous les évêques du monde, c'est ce qu'on appelle la constitution de Zozime contre Pélage ; cette pièce, malgré toutes les copies qui avaient dû en être faites et malgré tout le prix qu'y attachait l’Eglise catholique , a été perdue ; il nous en reste seulement un petit fragment qu'on a vu dans la lettre (CXCe) de saint Augustin à Optat et un autre très-petit fragment rapporté par saint Prosper. ↩