5.
Nous avions donc discuté ces choses entre nous, et puis il arriva que vous mîtes par écrit votre profession de foi, et je me montrai tout prêt à souscrire, car je n'y trouvais rien de contraire à la mienne; je vous demandai si, dans les divines Ecritures, il était dit que « le Père ne fût pas engendré; » vous me répondîtes que cela se trouvait dans les Livres saints, et je vous priai instamment de me le faire voir. Alors, un de ceux qui étaient présents, et qui, autant que je peux le comprendre, partageait vos sentiments, me dit : « Quoi donc? vous prétendez que le Père a été engendré ? » — « Non, » lui répondis-je. — « Si donc, reprit-il, le Père n'a pas été engendré, il est sûrement non engendré. » — « Vous voyez donc, lui répondis-je, qu'il peut se faire qu'on rende parfaitement raison d'une chose dont le mot même ne se rencontrerait pas dans les divines Ecritures. Lors donc que nous ne trouverions pas dans les divins Livres le mot qu'on veut nous obliger d'y trouver, il pourrait se faire qu'on y découvrit la chose qu'on aurait eu raison d'exprimer par ce mot. »