17.
« Et Dieu dit : Qu'un firmament soit fait au milieu de l'eau et qu'il y ait séparation entre l'eau et l'eau. Et il en fut ainsi. Et Dieu fit le firmament et il sépara, l'eau qui est au dessus du firmament, de celle qui est au dessous; et il donna au firmament le nom de ciel et il vit que cela était bon 1. » Je ne sache pas que les Manichéens reprennent ce passage. Cependant, comme nous le disions tout-à-l'heure, la matière informe ayant été désignée sous le nom d'eau, cette division des eaux, qui met les unes au-dessus du firmament et les autres au-dessous, n'est, je crois, que la séparation opérée par le firmament du ciel entre la matière corporelle des choses visibles et cette autre matière incorporelle des choses invisibles. Car si le ciel est le plus beau des corps, toute créature invisible l'emporte en beauté sur le ciel : et peut-être est-ce pour cela que l'Ecriture nous montre, au-dessus du ciel, des eaux invisibles dont peu d'hommes comprennent qu'elles le dépassent, non par leur position locale, mais parla dignité de leur nature encore ne doit-on rien affirmer témérairement sur ce point, car c'est une question obscure et en dehors de la portée des sens l'homme : mais quelle qu'elle soit, il faut croire avant de comprendre. « Et alors se fit le soir, puis le matin, et il y eut un second jour » Tout ceci n'est qu'une répétition et doit être entendu et traité comme précédemment.
-
Gen. I, 6-8. ↩