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Works Augustine of Hippo (354-430) De la Genèse au sens littéral
LIVRE VI. LE CORPS HUMAIN
CHAPITRE VII. DES CHOSES FUTURES . QUELLES SONT CELLES QUI DOIVENT SE RÉALISER

28.

La cause qui doit faire vieillir un homme nécessairement est peut-être dans le monde, ou si elle n'est pas dans le monde elle est en Dieu. En effet, ce que Dieu veut doit nécessairement s'accomplir, et ce qu'il connaît en vertu de sa prescience est véritablement destiné à l'existence. Une foule de choses peuvent être la conséquence des causes secondes: elles se réaliseront infailliblement si elles existent à la fois en principe dans ces causes et dans la prescience divine; plus infailliblement encore, si elles sont disposées d'une manière particulière dans la prescience divine, parce que cette prescience divine est inaccessible à l'erreur. Chez un jeune homme la vieillesse, dit-on, doit arriver : cependant elle n'arrivera pas s'il meurt auparavant. Ce fait ne sera que la conséquence d'une cause qui, comme toutes les autres, aura été déposée dans le monde ou gardée dans les secrets de la prescience divine. La mort d'Ézéchias 1 était une conséquence éventuelle de certaines causes : Dieu cependant lui prolongea la vie de quinze ans, et en cela il ne faisait qu'accomplir un dessein conçu avant la création du monde et resté caché dans un décret de sa volonté. Par. conséquent, il n'a point fait une chose qui ne devait pas exister : loin de là, elle devait d'autant plus exister qu'il avait décidé d'avance qu'il la ferait. Toutefois il n'aurait pas été exact de dire que sa vie fut prolongée de quinze ans, si ce prolongement n'avait pas été la conséquence de causes étrangères à sa vie elle même. En effet, il avait atteint le terme de son existence, si on ne considère que l'effet des causes secondes: mais d'après les causes qui- ne dépendaient que de la volonté et de la puissance de Dieu, lequel connaissait de toute éternité l'acte désormais inévitable qu'il accomplissait à cette époque, il ne devait terminer sa vie qu'au moment où il expira plus tard. Il est vrai, ce bienfait lui fut accordé à sa prière: mais Dieu savait dans sa prescience infaillible que sa prière mériterait d'être exaucée, et ce qu'il prévoyait devait nécessairement avoir lieu.


  1. Is. XXXIII, 5. ↩

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De la Genèse au sens littéral

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