LXVII.(Ib. XVIII, 15.)
Éternité de la loi de Dieu. — Moïse dit à son beau-père: « Le peuple vient à moi pour recevoir le jugement de Dieu; lorsqu'il leur arrive quelque différend et qu'ils viennent à moi, je juge chacun d'eux, et je les instruis des ordonnances et des lois de Dieu. » On peut demander comment un pareil langage . se trouve dans la bouche de Moïse, puisque la loi de Dieu n'était pas encore écrite. N'est-ce point parce que la loi de Dieu est éternelle et que toutes les âmes pieuses la consultent, afin de conformer leurs actions, leurs ordres ou leurs défenses avec ses préceptes, qui reposent sur l'immuable vérité? Se persuadera-t-on, en effet, que Moïse, bien qu'admis à des entretiens familiers avec Dieu, le consultait ordinairement pour chaque difficulté, quand parfois il était retenu du matin au soir dans l'exercice de la justice pour terminer les différends survenus parmi cette multitude? Et cependant s'il n'avait pas consulté le Seigneur comme le guide de sa conscience, et s'il ne s'était sagement inspiré de son éternelle loi, il n'aurait pu juger les différends suivant les règles de la plus stricte justice.