CLXXVI. (Ib. XL, 34, 35).
Sur la nuée qui couvrait le tabernacle. — Circonstance étonnante et bien digne de remarque ! Lorsque là nuée, la gloire du Seigneur, comme l'appelle encore l'Ecriture, s'abaissait et remplissait le tabernacle, Moise ne pouvait y entrer, et cependant, sur le mont Sinai, lorsque la Loi lui fut donnée pour la première fois, il pénétra dans la nuée où Dieu était 1. Il n'est donc pas douteux qu'en ces deux circonstances, il était l'image de personnages différents : la première fois, il représentait ceux qui participent aux secrets de la vérité divine ; la seconde, les Juifs à qui la gloire du Seigneur s'oppose comme une nuée dans le Tabernacle, lequel est à son tour une figure de la grâce du Christ : ils ne l'ont pas comprise, et c'est pour cela qu'ils n'entrent point dans le tabernacle de l'alliance. Et il faut croire, qu'aussitôt après l'érection du tabernacle, ce fait se produisit une fois, avec cette signification mystérieuse ou quelque autre analogue. Car la nuée ne demeurait pas toujours sur le tabernacle, au point d'en interdire l'accès à Moise : elle s'élevait pour avertir de sortir, c'est-à-dire de transporter leur camp d'un lieu à l'autre : la nuée protégeait leur marche pendant le jour, une flamme les guidait pendant la nuit. Et tour à tour la nuée et la flamme, la première pendant jour, la seconde pendant la nuit, demeuraient sur le tabernacle, partout où ils campaient.
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Exod. XIX, 20 ↩