13.
Et qu'on ne se trouble point, si ont lit dans l'Ecriture : « La hauteur des tentures sera d'un côté de quinze coudées ; elles auront trois colonnes et trois bases 1. Et la hauteur des tentures de l'autre côté, sera également de quinze coudées, avec trois colonnes et trois bases 2. « Et le voile de la porte du parvis aura trente coudées de hauteur 3. » Le texte sacré veut dire la longueur, quand il parle de la hauteur des leutures. Car leur hauteur, quand on les tisse, correspond à leur longueur, quand on les étend, Et dans la crainte qu'on ne s'y trompe, l'Ecriture dit ailleurs expressément : « Et ils firent le parvis qui est au midi, les tentures du parvis, de fin lin retors, cent pour cent 4, » en d'autres termes, cent coudées de tentures pour l'espace de cent coudées occupé par vingt colonnes. On lit ensuite : « Leurs vingt colonnes et leurs vingt bases étaient d'airain. Et du côté du midi les tentures étaient aussi cent pour cent, leurs vingt colonnes et leurs vingt bases étaient d'airain; et du côté qui regarde la mer les rideaux avaient cinquante coudées, dix colonnes et dix bases. 5 » Ici rideaux et tentures sont synonymes. « Et du côté de l'Orient les tentures avaient également cinquante coudées. » Ensuite le texte sacré traite de nouveau de la partie postérieure du tabernacle, pour montrer comment les dix colonnes embrassaient l'espace du parvis dont il a été parlé précédemment. « Il y avait, y est-il dit, quinze coudées par derrière. »Il appelle derrière la partie postérieure du tabernacle, située à l'Occident. Il ajoute : « Leurs colonnes et leur bases étaient au nombre de trois. Et par derrière, également de chaque côté de la porte du parvis, étaient des rideaux de quinze coudées, avec leurs trois colonnes et leur trois bases. 6 » Ce qu'il nomme les deux derrières du parvis, maintenant qu'il rapporte la manière dont ils furent érigés, ne diffère point évidemment de ce qu'il appelait les côtés, en faisant connaître l'ordre que Dieu avait donné de les construire : c'était un des côtés, en tant qu'unis de part et d'autre à la porte; ils embrassaient l'espace du parvis à l'Occident: c'étaient pareillement des derrières, parce que cette portion du parvis occupait la partie postérieure du tabernacle, c'est-à-dire l'Occident. « Tous les rideaux du parvis étaient de fin lin retors, les bases des colonnes d'airain, leur anneaux d'argent et leurs chapiteaux argentés ; et toutes les colonnes du parvis étaient aussi couvertes d'argent. 7 » Le texte fait ensuite mention d'une particularité qu'il n'avait pas encore signalée ici:
« Les voiles dudit parvis étaient un ouvrage de broderie, d'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate filée et de fin lin retors; ils avaient vingt coudées de longueur et de largeur 8. » Il résulte de ce passage que la hauteur mentionnée plus haut correspond à la longueur des rideaux quand ils sont étendus. Le texte ajoute enfin : « Et cinq coudées de largeur. » Les tentures du parvis extérieur avaient, en effet, ce nombre de coudées en largeur, tandis que celles de l'intérieur n'en avaient que quatre; c'est ainsi qu'il a été dit plus haut : « La longueur du parvis était de cent pour cent, de cinquante pour cinquante, et la hauteur de cinq coudées de fin lin retors. » L'Ecriture appelle longueur ce qu'elle nomme ensuite hauteur, parce que la largeur d'un objet placé à terre est la même que la hauteur du même objet placé debout. En d'autres termes, comme je viens de le dire, la hauteur d'une étoffe, quand on la tisse, devient sa longueur, quand on l'étend.