LVIII. (Ib. XXII, 12.)
Sur ces mots : Je connais maintenant que tu crains Dieu. — Un Ange dit du ciel à Abraham : « Ne mets pas la main sur l'enfant, et ne lui fais rien. Car je connais mainte« nant que tu crains Dieu. » Cette question se résout, comme la précédente, par une analogie d’expressions; car ces mots: « Je connais maintenant que tu crains Dieu » signifient : maintenant je te fais connaître. Cette manière de parler se comprend avec évidence dans la suite du texte : « Et Abraham appela ce lieu : Le Seigneur a vu; et l'on dit aujourd'hui : Le Seigneur apparut sur la montagne. » Il a vu, mis pour : il apparut, a le même sens que: il a fait voir; la cause est mise pour l'effet; comme on dit : un froid engourdi, pour : un froid qui engourdit.