13.
« Ceignez-vous de votre glaive », ou de votre parole, « sur vos reins, ô Tout-Puissant »; que votre glaive soit sur vos reins. Qu’est-ce à dire : «Sur vos reins?» Que devons-nous entendre par vos reins? la chair. De là cette parole: « Il ne manquera pas de prince ce en Juda, ni de chef issu de ses reins1 ». Aussi Abraham, à qui Dieu avait promis une postérité en laquelle toutes les nations devaient être bénies, envoyant son serviteur pour chercher une femme à son fils, d’où devait venir ce germe sacré en qui tous les peuples ont reçu la bénédiction ; Abraham dont la foi voyait dans cet humble germe la grandeur de son nom, ou le Fils de Dieu qui devait naître un jour, parmi les enfants, des hommes, sur la tige d’Abraham, demanda au serviteur qu’il envoyait : « Mets ta main sous ma cuisse , et jure ainsi2 ». Comme s’il disait : Place ta main sur l’autel ou sur l’Evangile, ou sur un Prophète, ou sur quelque chose de sacré. Mets ta main sous ma cuisse, dit-il, parlant ainsi dans sa confiance, sans rougir de cette manière de jurer, parce qu’il en comprenait la mystérieuse vérité. De là vient ce langage : «Ceignez votre épée sur ce votre cuisse, ô Tout-Puissant », adressé à celui qui est tout-puissant jusque dans ses reins : « Parce qu’en Dieu ce qui est faible a ce plus de force que les hommes3. O Tout-ce Puissant ».