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Mais quel épithalame, mes frères? Voilà que, dans ces cantiques pleins d’allégresse, l‘Epouse elle-même s’avance. L’Epoux était venu d’abord, sa beauté nous a été décrite, et nos yeux l’ont contemplée : que l’Epouse vienne à son tour. « La reine s’est tenue de bout à votre droite1 ». Celle qui est à gauche n’est pas la reine. Il y en aura une en effet à la gauche et à qui l’on dira : «Allez au feu éternel ». Mais à celle de droite, on dira : «Venez , bénis de mon Père , et recevez le royaume qui vous a été préparé dès l’origine du monde2 » . « La reine s’est tenue à votre droite: son vêtement était d’or, nuancé ce de diverses broderies ». Quel est le vêtement de cette reine? Il est précieux, il est nuancé, ce qui figure la doctrine du Christ prêchée dans tous les divers idiomes. Autre est l’idiome africain, autre le syrien, autre le grec, autre l’hébreu, autre tel ou tel : et tous ces idiomes forment à la reine les nuances de son vêtement. De même que ces nuances dans leur variété ne forment qu’une seule et même robe, de même toutes les langues ne prêchent qu’une même foi. Que la robe ait ses nuances, mais aucune déchirure. Nous voyons donc dans les nuances la diversité des langues, et dans le vêtement l’unité; mais dans ces nuances que désigne l’or? la sagesse elle-même. Quelle que soit la diversité des langues, on ne prêche que l’or. La variété n’est point dans l’or, mais sur l’or. Car c’est la même sagesse, la même doctrine, la même règle de vie, qu’on prêche en toutes langues. La variété est donc dans le langage, mais l’or dans les pensées.