3.
« Je me réjouirai en vous, et en vous je tressaillerai d’allégresse (Ps. IX, 3 ) ». Ni ce monde, ni les voluptés de la chair, ni les saveurs qui flattent le palais et la langue, ni les odeurs suaves, ni l’harmonie des sons passagers, ni les couleurs si variées des corps, ni les vaines louanges des hommes, ni les épousailles et une postérité périssable, ni la surabondance des biens temporels, ni l’étude profane de ce que renferment les espaces, ou de tout ce qu’amène la succession des temps, rien de tout cela, Seigneur, « n’est le sujet de ma joie; mais en vous, je tressaille d’allégresse », ou plutôt dans ces mystères du Fils, qui a « marqué sur notre front l’empreinte de votre lumière, ô mon Dieu (Id. IV, 7 ) ». Car « vous les cacherez, dit le Prophète, dans le secret de votre face (Id. XXX, 21 )». C’est donc vous qui faites la joie et l’allégresse de ceux qui racontent vos merveilles ; et il racontera vos merveilles, celui que nous annonce le Prophète, et qui viendra faire, non sa propre volonté, mais la volonté de son Père qui l’a envoyé (Jean, VI, 38 ).