• Home
  • Works
  • Introduction Guide Collaboration Sponsors / Collaborators Copyrights Contact Imprint
Bibliothek der Kirchenväter
Search
DE EN FR
Works Augustine of Hippo (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME IX.

8.

« Les framées de l’ennemi ont fait défaut jusqu’à la fin (Ps. IX, 7 ). ». Ici, l’ennemi est au singulier, et non au pluriel. Or, cet ennemi, dont les armes ont fait défaut, quel est-il, sinon le démon, dont les armes sont les mille formes de l’erreur, qu’il emploie comme des glaives pour tuer les âmes? Mais à l’encontre de ces glaives, et pour les anéantir, il y a le glaive du Seigneur, dont il est dit au psaume septième : « il brandira son glaive, si vous ne retournez à lui ». C’est lui peut-être qui est le terme où doit échouer la force des glaives ennemis, qui doivent prévaloir jusqu’à lui. Aujourd’hui, il travaille en secret, mais au dernier jugement, il resplendira de tout son éclat. C’est lui encore qui détruit les cités; car, après avoir dit que la puissance doit être en défaut, le Prophète ajoute: « Et vous avez détruit leurs cités». Une âme devient la ville de Satan, quand les conseils artificieux et mensongers lui établissent en quelque sorte une cour, qui se fait obéir par ses membres chacun dans son usage, comme par autant de satellites et de ministres ; les yeux servent la curiosité, les oreilles ses instincts licencieux, et elles recueillent tout propos qui porte à la débauche, les mains exercent la rapine et toute violence criminelle, et les autres membres soumis à une semblable tyrannie, travaillent dans ces desseins pervers. La populace de cette ville consisterait dans ces appétits sensuels et ces mouvements tumultueux de l’âme, qui soulèvent journellement dans l’homme des conflits séditieux. Il y a donc une cité partout où vous trouverez un roi, une cour, des ministres et un peuple. Et dans les villes déréglées nous ne verrions point tant de maux,- s’ils n’existaient d’abord dans chacun des citoyens, qui sont pour les cités des germes et des éléments. Ces cités donc, Jésus-Christ les détruit quand il en chasse le prince, ainsi qu’il est dit : « Le prince de ce siècle a été chassé dehors (Jean, XII, 31 ) » : la parole de la vérité porte le ravage dans ces royaumes, y étouffe les pernicieux desseins, y réprime les affections honteuses, y réduit en servitude l’action des membres et des sens, qui doivent servir à l’oeuvre de la justice et du bien; et ainsi s’accomplit cette parole de l’Apôtre : « Que le péché ne règne plus dans notre corps mortel (Rom. VI, 12 ) », et le reste du passage. Alors l’âme apaisée se trouve en état d’acquérir le repos et le bonheur éternel. « Leur mémoire a péri avec fracas (Ps. IX, 7 )»,c’est-à-dire, la mémoire des impies. « Avec fracas », l’impiété ne se détruit pas sans bruit. Car nul homme n’arrive au calme du silence, à la paix profonde, s’il n’a d’abord fait à ses vices une guerre bruyante. Ou bien, « avec fracas», signifierait que la mémoire de l’impie périt avec ce fracas que fait ordinairement l’impiété.

pattern
  Print   Report an error
  • Show the text
  • Bibliographic Reference
  • Scans for this version
Translations of this Work
Discours sur les Psaumes

Contents

Faculty of Theology, Patristics and History of the Early Church
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Imprint
Privacy policy