15.
« Et le salut de votre face m’a soutenu, ô mon Dieu ». Ce pauvre a-t-il donc été abandonné? Eh! quand as-tu daigné faire asseoir à la table un pauvre guenilleux? Eh bien! c’est le salut de la face de Dieu qui a soutenu cet indigent; il a caché sa pauvreté dans sa propre face. C’est de lui en effet qu’il est dit: « Vous les cacherez dans le secret de eu votre face1 ». Or, voulez-vous connaître les richesses qui sont dans cette face? Les richesses d’ici-bas te donnent le moyen de manger ce que tu veux,et quand tu veux; mais les richesses de Dieu te délivrent à jamais de la faim. « Moi, je suis pauvre et affligé, et le salut de votre face m’a aidé, ô mon Dieu ». En quoi? Est-ce à n’être plus ni pauvre ni indigent? « Je célébrerai le Seigneur dans mes cantiques ; je le glorifierai de mes louanges2». Nous l’avons dit déjà, ce pauvre célèbre le nom du Seigneur dans ses cantiques, il le glorifie de ses louanges. Comment oserait-il chanter, s’il n’était délivré de la faim? « Je célébrerai le nom du Seigneur eu dans mes cantiques, je le glorifierai de mes louanges ». Immenses richesses. Quelles perles en l’honneur de Dieu n’a-t-il pas extraites de ce trésor intérieur? « Je le glorifierai de mes louanges ». Voilà mes richesses. « Le Seigneur a donné, le Seigneur a ôté ». Il est donc resté pauvre? Loin de là. Vois ses richesses : « Comme il a plu au Seigneur, ainsi a-t-il été fait; que le nom du Seigneur soit béni3. Je célébrerai le nom du Seigneur dans mes cantiques, je le glorifierai de mes louanges».