12.
De la pensée de ces joies, le Prophète revient à ses soupirs. Il considère ce qu’il entrevoit dans son espérance, et où il est en réalité. « le Dieu des dieux apparaîtra en Sion ». Le bénir dans les siècles des siècles, voilà ce qui comblera notre joie. Mais ici-bas nous sommes encore dans le temps des gémissements et des soupirs, et s’il y a quelque joie, ce n’est qu’en espérance, car nous sommes en exil et dans la vallée des larmes. Le Prophète revient donc en ce lieu des gémissements, et s’écrie : « Seigneur, Dieu des vertus, écoutez ma prière; prêtez l’oreille, ô Dieu de Jacob1 ». C’est vous qui avez changé Jacob en Israël. Il s’appela Israël, ou qui voit Dieu2, quand le Seigneur lui eut apparu. Ecoutez-moi donc, ô Dieu de Jacob, et changez-moi en Israël3. Quand serai-je Israël ? Quand le Dieu des dieux apparaîtra en Sion.