16.
Mais alors n’y aura-t-il aucune joie pour nous? ne jouirons-nous point de l’objet de notre joie? Les paroles suffiront-elles à notre joie? notre langue la pourra-t-elle exprimer? Si donc nulle parole n’y suffisait : « Bienheureux le peuple qui sait se réjouir1». O bienheureux peuple, penses-tu bien comprendre cette joie? Tu n’es point heureux toutefois sans la comprendre. Qu’est-ce à dire comprendre la joie ? c’est connaître le sujet de cette joie que des paroles ne peuvent exprimer. Car ta joie ne vient point de toi: que celui qui se glorifie, ne se glorifie que dans le Seigneur2. Ne te réjouis donc point dans ton orgueil, mais dans la grâce de Dieu; vois que cette grâce est telle que la langue ne peut l’exprimer, et tu comprendras la joie.