12.
« Mes jours ont décliné comme l’ombre1». Tes jours auraient pu ne point décliner, si toi-même tu n’eusses décliné du jour véritable tu t’en es détourné, et tes jours ont décliné. Qu’y aurait-il d’étonnant que tes jours fussent semblables à toi-même? Ce sont des jours qui déclinent, comme tu as décliné; des jours de fumée, parce que tu t’es élevé. Le Prophète avait dit plus haut : « Mes jours se sont évanouis comme la fumée »; et maintenant il dit : « Mes jours ont décliné comme l’ombre», il nous faut dans cette ombre connaître le jour, et dans cette ombre voir la lumière, de peur qu’une pénitence tardive et sans fruit ne nous fasse dire: « De quoi nous a servi notre orgueil? Que nous a rapporté l’ostentation de nos richesses? Tout cela a passé comme l’ombre2 ». Dès maintenant, tout cela passera comme l’ombre, mais toi, ne passe point comme cette ombre. « Mes jours ont décliné comme l’ombre, et moi je me suis desséché comme le foin ». Il avait dit plus haut : « Mon coeur a été frappé comme l’herbe et il s’est desséché ». Mais arrosé par le sang du Sauveur, le foin reverdira. « Pour moi, je me suis desséché comme le foin ». Moi, homme, ô mon Dieu, après cette grande prévarication, j’ai ressenti votre juste jugement: mais vous, Seigneur?