5.
« Il a fondé la terre sur sa propre solidité1 ». II a affermi !‘Eglise sur la solidité de l’Eglise. Qu’est-ce que la solidité de l’Eglise, sinon la base de l’Eglise? Et quelle est la base de l’Eglise, sinon celle dont parle l’Apôtre: « Nul ne peut poser un fondement autre que celui qui a été posé, et qui est le Christ Jésus2? » Dès lors, appuyée sur une semblable base, qu’a-t-elle mérité d’entendre ? « Elle ne sera point ébranlée dans la suite des siècles: il a fondé la terre sur sa propre solidité », c’est-à-dire affermi l’Eglise sur le Christ qui en est le fondement. L’Eglise sera ébranlée, si ce fondement est ébranlé : mais comment serait ébranlé ce Christ qui, avant de venir à nous et de prendre notre chair, « avait tout fait, et rien n’avait été fait sans lui3», qui embrasse tout dans sa majesté, et nous dans sa bonté ? Mais le Christ est immuable, et dès lors l’Eglise « ne sera point ébranlée de siècle en siècle». Où sont-ils, ces hommes qui nous disent qu’elle a disparu du monde, cette Eglise qui ne peut même pas être ébranlée?