9.
Ce n’est point nous en effet, qui, par nos mérites, avons prévenu la divine miséricorde, mais bien « le Seigneur qui s’est souvenu de nous et nous a bénis : il a béni la maison d’Israël, il a béni la maison d’Aaron ». Et en bénissant les uns et les autres, « il a béni tous ceux qui craignent le Seigneur1 ». Quels sont, me diras-tu, ces uns et ces autres? Le Psalmiste répond : « Les petits et les grands» ; c’est-à-dire la maison d’Israël et la maison d’Aaron, ceux-là mêmes qui, dans cette nation, crurent au Sauveur Jésus : « puisque tous ne furent pas agréables au Seigneur2. Mais si quelques-uns n’ont pas cru en lui, leur infidélité anéantira-t-elle donc la fidélité de Dieu? Loin de là3 ; car tous ceux qui sont d’Israël ne sont point pour cela israélites; non plus que tous ceux qui sont de la race d’Abraham, ne sont fils d’Abraham » ; mais selon qu’il est écrit : « les restes seront sauvés ». Car c’est au nom de ceux du peuple qui ont cru qu’il est dit: «Si le Seigneur des armées n’avait réservé quelqu’un de notre race, nous serions devenus semblables à Sodome et à Gomorrhe4 ». Ce reste est donc appelé semence, parce qu’il a été répandu et s’est multiplié dans toute la terre.