7.
Enfin l’interlocuteur se découvre, et nous montre celui qui parle dans tout le psaume. « J’ai erré»,dit-il, «comme une brebis perdue; cherchez votre serviteur, parce que je n’ai point oublié vos préceptes1». Dans certains exemplaires, on trouve, non pas cherchez, mais vivifiez : ces deux expressions, en grec, ne diffèrent que d’une syllabe, Zeson et Zeteson ; aussi trouve-t-on des différences dans les manuscrits grecs eux-mêmes. Quoi qu’il en soit, cherchons cette brebis égarée, qu’on donne la vie à cette brebis perdue; c’est pour la chercher2 que le bon pasteur abandonne les quatre-vingt-dix-neuf autres sur les montagnes, et se fait déchirer par les épines des Juifs. Mais on la cherche encore; oui, qu’on la cherche toujours, et après l’avoir trouvée en partie, qu’on la recherche encore3. Elle semble trouvée quand le Prophète nous dit: « Je n’ai point oublié vos préceptes »; mais ceux qui ont choisi comme leur partage les préceptes du Seigneur, qui les aiment, qui les méditent, ceux-là cherchent toujours cette brebis, et la trouvent dans toutes les contrées de la terre, par la vertu du sang que son pasteur a versé pour son salut.