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Works Augustine of Hippo (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME CXXXVI.

10.

Vous applaudissez à mes paroles, vous en tressaillez; parce que déjà vous pouvez vous asseoir sur les fleuves de Babylone et y pleurer. Quant à ceux qui nous ont emmenés captifs, dès qu’ils sont entrés dans le coeur des hommes, dès qu’ils en ont pris possession, et qu’ils nous interrogent par leur organe, en nous disant : « Chantez-nous les paroles de vos cantiques » ; expliquez-nous pourquoi est venu le Christ, et qu’est-ce que l’autre vie? Je veux croire, mais donnez-moi la raison qui m’oblige à croire: ô homme ! lui dirai-je, comment ne pas t’obliger à croire ? Tu es absorbé dans tes coupables désirs, et si je te parle des biens de la Jérusalem d’en haut, tu ne les comprendras point : il faut chasser de ton coeur ce qui le remplit, afin d’y mettre ce qui n’y est point. Ne t’engage donc point aisément à parler à cet homme; c’est un saule, un bois stérile. Ne touche point ta harpe, n’en tire aucun son, mieux vaut la suspendre. Mais il insistera : chantez vos cantiques, dira-t-il, dites-moi les raisons de votre toi; ne voulez-vous donc pas m’instruire ? Ton dessein d’écouter n’est pas sincère, et ce n’est point pour mériter qu’elle s’ouvre que tu frappes à la porte; tu es plein de celui qui m’a fait captif, c’est lui qui m’interroge par ta bouche. Il est astucieux, il est fourbe dans ses questions : il ne cherche point à s’instruire, mais à reprendre. Je me tais donc et je suspends ma harpe.

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Discours sur les Psaumes

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