19.
« Ils m’ont regardé, ils m’ont considéré attentivement (Id. 19 ) ». Ils ont considéré, mais sans comprendre ; ils ont regardé, mais sans voir. Leurs yeux voyaient la chair, mais leur coeur ne s’élevait pas jusqu’au Verbe. « Ils se sont partagé mes vêtements ». Ses vêtements sont les sacrements. Remarquez, mes frères, que ses vêtements ou ses sacrements ont bien pu être divisés par l’hérésie; mais il y avait là une robe, que nul ne peut diviser. « ils ont tiré ma robe au sort ». « Il y avait là » ,dit l’Evangéliste, «sa tunique tissue d’en haut (Jean, XIX, 27 ) ». Donc, tissue dans le ciel, tissue par le Père, tissue par l’Esprit-Saint. Quelle est cette robe, sinon la charité que l’on ne peut partager? Quelle est cette robe, sinon l’unité ? On la tire au sort, parce que l’on ne peut la diviser. Les hérétiques ont bien pu diviser les sacrements, mais non diviser la charité. Impuissants à la partager, ils se sont retirés, mais elle demeure dans son intégrité. Le sort l’a donnée à quelques-uns ; celui qui la possède, est en sûreté; car nul ne peut le jeter hors de l’Eglise catholique; et si l’homme du dehors commence à l’avoir, on l’y introduit, comme le rameau d’olivier porté par la colombe (Gen. VIII, 11 ).