17.
« Soyez mon aide, ne m’abandonnez pas 1 », car je suis dans la voie ; je vous ai demandé uniquement d’habiter dans votre maison, tous les jours de ma vie, de contempler vos beautés, et d’être protégé comme votre temple. C’est là l’unique bien que je demande, et je suis dans la voie qui y conduit. Peut-être me direz-vous: Efforce-toi, marche, je t’ai donné le libre arbitre, tu as ta volonté; marche dans la voie, aime la paix, recherche-la; garde-toi de t’écarter du chemin 2, de t’arrêter en chemin, de regarder en arrière: marche avec persévérance, parce que « celui- là sera sauvé, qui aura persévéré jusqu’à la fin 3». Avec le libre arbitre, tu crois pouvoir marcher; ne présume rien de toi-même; que le secours t’abandonne, et il n’y aura pour loi que défaillance en chemin, que chute, égarement, immobilité. Dites-lui donc : Il est vrai, Seigneur, que vous m’avez donné une volonté libre, et que sans vous mes efforts ne sont rien. « Soyez mon aide, ne m’abandonnez pas ; ne me rejetez pas, ô Dieu, qui êtes mon salut 4 » Vous m’aiderez, car je suis l’ouvrage de vos mains; vous n’abandonnez pas vos créatures.