11.
Après en avoir fait une si douce expérience, à quoi nous engage le Prophète? «Aimez le Seigneur, vous qui êtes ses saints1». Comme s’il nous disait: Croyez-en à mon expérience ; dans l’affliction j’ai invoqué le Seigneur, qui n’a -point frustré mon attente; j’ai mis en Dieu mon espoir, qui n’a pas été confondu: il a mis la lumière dans mes pensées, et m’a rassuré dans mon trouble. « Aimez le Seigneur, vous qui êtes ses saints » : c’est-à-dire, aimez le Seigneur, vous qui n’aimez pas le monde, ou vous qui êtes ses saints.
Dirai-je, en effet, d’aimer le Seigneur à celui qui aime l’amphithéâtre? Dirai-je d’aimer le Seigneur à celui qui aime et les mimes et les pantomimes, qui est enclin à l’ivrognerie, qui est épris des pompes du siècle, de toutes les vanités, de toutes les folies de l’erreur? J’aime mieux leur dire : Apprenez à ne pas aimer, afin d’apprendre à aimer; détournez-vous, afin de vous retourner; répandez, afin de vous remplir ensuite. « Aimez. le Seigneur, ô vous qui êtes ses saints ».
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Ps. XXX, 24. ↩