11.
« Parce que le Seigneur a écouté la voix de mes larmes, le Seigneur a entendu mes supplications, le Seigneur a reçu ma prière (Id. 10 ) ». Cette répétition fréquente de la même pensée indique moins chez le psalmiste la nécessité de ce langage que le transport de sa joie. Quiconque est dans l’allégresse ne se contente point de nous en dire une fois le motif. Tel est le fruit de ce gémissement douloureux qui lui fait mouiller sa couche de ses larmes, et arroser son lit : « Car on ne sème dans les larmes que pour moissonner dans la joie (Id. CXXV, 5 ) »; et: « Bienheureux ceux qui pleurent, parce qu’ils seront consolés (Matt. V, 5 ) ! »